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Chapelle ardente et groupe de parole au centre universitaire de Clignancourt

Au centre universitaire Clignancourt de Paris IV, une chapelle ardente en hommage aux trois étudiants décédés dans els attentats du 13 novembre
Une chapelle ardente a été dressée au centre universitaire Clignancourt. © Etienne Gless
Par Étienne Gless, publié le 19 novembre 2015
1 min

Au centre universitaire de Clignancourt, une annexe de l'université Paris-Sorbonne, une chapelle ardente et un groupe de parole ont été mis en place suite aux attentats du 13 novembre. Le site pleure 3 morts parmi ses étudiants.

Marion, 30 ans, était étudiante en première année de master franco-italien de musicologie. Suzon, 21 ans, étudiait les lettres modernes. Kheireddine avait 29 ans et étudiait l'ethnomusicologie.

En leur mémoire, une chapelle ardente a été sobrement dressée dans le centre universitaire Clignancourt de l'université Paris-Sorbonne, dans le jardin extérieur. Ce mercredi 18 novembre 2015, à côté des photos des 3 étudiants, victimes des attentats, les témoignages écrits se multiplient. Des portraits se dessinent. Au sol, s'alignent de petites bougies. Sur une petite table, un livre d'or d'hommage aux victimes recueille les marques de sympathie. Il sera transmis aux familles.

Beaucoup de mal-être

Un groupe de parole a été mis en place à 13 h par le SIUMPPS (service interuniversitaire de médecine préventive et de promotion de la santé) Sorbonne Universités. Il est destiné à répondre à un besoin criant. "Nous avons 3 décès sur le site. Certains de nos étudiants étaient aussi dans la fosse du Bataclan. Il y a beaucoup de mal-être, témoigne un agent administratif, qui préfère garder l'anonymat. Il y a eu beaucoup de malaises sur notre site durant la minute de silence de lundi."

Les cours ont repris depuis 3 jours, mais la douleur reste immense et parfois muette. "Ils ont du mal à parler", explique un professeur. C'est peut-être le pire. Certains étudiants se sont effondrés en cours." Un autre groupe de parole est prévu jeudi 19 novembre à 14 h à Jussieu.

Mal à dire = maladie

Celles et ceux qui sont peut-être le plus en grande souffrance psychologique ne parlent pas, ne demandent pas d'aide. Quand la parole ne s'exprime pas, le corps parle à sa place. Mal à dire = maladie. "Ce sont leurs copains et leurs copines qui nous alertent", confie l'agent administratif.

Aujourd'hui, le deuil national de 3 jours est terminé. Au centre universitaire de Clignancourt, tourner la page ne se fera pas aussi vite. Ici, pour toute la communauté universitaire, le travail de deuil ne fait que commencer.

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