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Attentats à Paris : état d’urgence dans l’Éducation nationale

Vendredi 13 novembre 2015, dans la nuit, Conseil des ministres convoqué par François Hollande suite aux attentats en Ile-de-France.
Vendredi 13 novembre 2015, dans la nuit, Conseil des ministres convoqué par François Hollande suite aux attentats en Ile-de-France. © Christelle Alix/The New York Times-REDUX-REA
Par Virginie Bertereau, mis à jour le 15 novembre 2015
1 min

Après les attentats survenus à Paris et Saint-Denis le 13 novembre 2015, l'état d'urgence a été décrété en France. Les établissements scolaires et universitaires franciliens ont cependant rouvert lundi et de nouvelles dispositions ont été prises par le gouvernement, dont une partie observera une minute de silence à la Sorbonne.

Après plusieurs heures passées en cellule de crise, samedi 14 novembre, le ministère de l'Éducation nationale a décidé de rouvrir les établissements scolaires et universitaires franciliens dès lundi matin. 

Des cellules psychologiques y sont déployées en Île-de-France, "où les élèves, leurs familles et les personnels de l'Éducation ont été particulièrement affectés, mais aussi ailleurs à la demande des directeurs d'école et chefs d'établissement."

Les voyages scolaires sont annulés en France métropolitaine du 16 au 22 novembre. Les élèves actuellement en déplacement reviendront "dans les conditions prévues initialement".

De même, les sorties scolaires occasionnelles sont suspendues sur la même période. En revanche, les sorties régulières sont maintenues, sauf si elles nécessitent de se déplacer en transport en commun public.

Des informations locales complémentaires seront diffusées sur les sites Internet des rectorats.

"L'Enseignement supérieur lourdement touché"

Une minute de silence sera respectée à 12h dans les établissements. François Hollande, le Premier ministre Manuel Valls, la ministre de l'Éducation nationale Najat Vallaud-Belkacem et le secrétaire d'État à l'Enseignement supérieur et à la recherche Thierry Mandon, observeront cette minute de silence à l'université de la Sorbonne. Parmi les victimes, on compte en effet de nombreux étudiants mais aussi des professeurs, des enseignants-chercheurs et un directeur d'IUT (institut universitaire de technologie). "Nombreux, parce que la culture, l'art et l'échange sont au cœur de leur existence quotidienne. Parce que les terrasses de ces cafés, de ces bars, de ces restaurants, sont depuis longtemps des lieux de débats et de discussion, des lieux où il fait bon vivre, où il est bon de réfléchir ensemble, et où il est inhumain d'avoir à périr sous les balles de la terreur", a déclaré Najat Vallaud-Belkacem dans son message adressé à la communauté universitaire.

Sur Twitter, Thierry Mandon a également précisé dimanche 15 novembre que l'"ESR [était] lourdement touché".

Et en dehors des établissements ?

Que signifie par ailleurs "plan d'urgence" ? Quelles conséquences pour vous à l'heure actuelle ? L'état d'urgence est déclaré par décret en conseil des ministres "soit en cas de péril imminent résultant d'atteintes graves à l'ordre public, soit en cas d'événements présentant, par leur nature et leur gravité, le caractère de calamité publique". La dernière fois que le gouvernement y a eu recours date de 2005, au moment des émeutes dans les banlieues.

Des règles strictes qui peuvent vous concerner

Concrètement, il implique la fermeture provisoire de lieux publics et "les réunions de nature à provoquer ou à entretenir le désordre". Toute manifestation est ainsi interdite jusqu'au jeudi 19 novembre à Paris. Les préfets peuvent aussi mettre notamment en place un couvre-feu (interdiction de circulation des personnes ou des véhicules dans des lieux précis, à des heures précises), d'instituer des zones de protection ou de sécurité où le séjour des personnes est réglementé, ou de mener des perquisitions à domicile de jour comme de nuit.


Mobilisation et information sur les réseaux sociaux

Sur les réseaux sociaux, la mobilisation a été rapide. Sur Twitter, outre les désormais très répandus #PrayforParis, #PrayersForFrance et #porteouverte (un élan de générosité pour accueillir chez soi des rescapés) lancés dès les attaques, la CPU (Conférence des présidents d'université) a publié le hashtag #universitedebout, repris par bon nombre d'universitaires.

Certains établissements comme Sciences po, Kedge ou le CROUS de Paris ont également réagi et délivré des informations.

Solidarité avec les victimes
L'Etudiant tient à exprimer ses condoléances aux familles et proches des victimes des attentats du 13 novembre 2015. Toutes nos pensées vont vers eux.

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