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Labo des histoires : les ateliers d'écriture ont la cote

Par Marie-Anne Nourry, publié le 24 juin 2014
4 min

15 actions d'innovation sociale ont été distinguées par François Hollande, le 24 juin 2014, dans le cadre de l'opération "La France s'engage". Parmi elles, le Labo des histoires, une association qui propose des ateliers d'écriture gratuits dans le centre de Paris.

Le Labo des histoires, dont l'Etudiant est partenaire depuis sa création, est l'une des 15 actions d'innovation sociale mises à l'honneur par François Hollande, le 24 juin 2014, dans le cadre de l'opération "La France s'engage".


Créée en 2011, l'association propose des ateliers d'écriture gratuits à Paris et a déjà accueilli plus de 1.000 jeunes âgés de 9 à 25 ans, issus de tous milieux. Objectif : leur transmettre la passion de l'écriture de manière créative et ludique. Du 1er mars au 30 septembre 2014, le Labo des histoires organise un concours de nouvelles ouvert à tous les collégiens, lycéens et étudiants. Deux thèmes au choix : "La traversées extraordinaire" et "J'accuse".

Farid - labo des histoires - 24 juin 2014 // DR

Pour Farid, la rencontre avec le Labo des histoires a été déterminante : "Le Labo, c'est un peu un défouloir." (témoignage ci-dessous)

Parmi les initiatives touchant à la jeunesse distinguées par le président de la République, l'Institut du service civique, Simpon.co, la Web@cadémie, le Centre de recherche interdisciplinaire et Énergie Jeunes ont également été repérés et portés par l'Etudiant.


Farid, 23 ans : "L'écriture permet d'exprimer des sentiments, des envies, des revendications"
Originaire de Bobigny (93), Farid a toujours eu "le goût de l'écriture". Il a pourtant fallu qu'il attende d'avoir 19 ans pour oser se lancer, après un bac STI (sciences et technologies industrielles, actuel STI2D) obtenu par défaut. Le déclic : la rencontre avec le Labo des histoires.

Quand est apparue votre envie d'écrire ?

Le goût de l'écriture, je l'ai toujours eu, mais c'était dur de le mettre en pratique à l'école. La dissertation, par exemple, c'est trop cadré. En seconde, ma professeure de français a voulu m'orienter vers un CAP [certificat d'aptitude professionnelle) chaudronnerie mais je me suis accroché pour suivre la filière STI. Un choix par défaut, car j'ai toujours été plus à l'aise dans les matières littéraires.

Et votre goût pour la lecture ?
J'ai découvert "les Misérables" de Victor Hugo quand j'étais en troisième. Ses descriptions de l'humanité, de la pauvreté m'ont beaucoup touché. Au lycée, j'ai commencé à lire des auteurs comme Romain Gary ou Albert Camus. Mais celui qui m'a le plus marqué, c'est Céline, en retirant ses idées politiques. J'aime son style, on entre directement dans le roman. Dans un genre différent, j'aime aussi Kafka.

Comment avez-vous connu le Labo des histoires ?
En 2011, sur le site de Skyrock, j'ai vu qu'une association proposait des ateliers d'écriture gratuits, au cœur de Paris. J'avais un peu d'appréhension car je m'attendais à ne trouver que des passionnés de littérature, ce que je ne considérais pas être mon cas, mais j'ai décidé d'y aller. Dans le milieu dans lequel j'ai grandi, personne ne connaissait l'écriture, tout le monde prenait ça comme une contrainte. Finalement, j'ai été agréablement surpris. J'ai découvert des personnes aux parcours différents, des étudiants à Science po, en master communication, en finance… Je pensais qu'on allait me cataloguer et en fait pas du tout, j'ai été très bien accueilli.

Qu'est-ce qui vous a plu ?

Le Labo, c'est un peu un défouloir. L'écriture permet d'exprimer des sentiments, des envies, des revendications. En rencontrant des scénaristes, des paroliers, des écrivains, j'ai appris à écrire sous tous types des contraintes. Dans mon cercle proche, personne ne s'attendait à me voir écrire ou ne pensait que j'avais les capacités de le faire ; le Labo a été une forme de reconnaissance. J'ai pris confiance en moi et je me suis épanoui. Aujourd'hui, j'envisage de faire une école de journalisme. En attendant, je suis inscrit en licence d'histoire pour acquérir de la culture générale et prendre du plaisir. J'ai aussi un roman en préparation.

Et si vous deviez donner un conseil à un lycéen qui n'ose pas écrire ?
Celui de croire en ses capacités. Si on en a l'envie, il faut choisir une forme et écrire ses sentiments. C'est quelque chose de génial l'écriture, surtout quand ont est en souffrance, ça permet de mettre sur papier tout ce qu'on ne peut pas dire.

Pour aller plus loin : Labo des histoires

 

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