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Titres et certificats en alternance : vérifiez la cohérence de la formation avec votre projet

Stagiaire
Ce type de formation vise à remédier à un manque de main-d'œuvre dans certains métiers. Les entreprises recherchent donc des candidats. Mais attention si vous envisagez de poursuivre des études : les titres ou certificats ne le permettent pas tous. © Phovoir
Par Jeanne Levavasseur, publié le 23 janvier 2018
1 min

Certains cursus ne débouchent pas sur un diplôme (de type bac pro, licence, master…) mais sur la délivrance d'un titre ou d'un certificat. C'est notamment le cas de parcours de formation visant l'acquisition de qualifications professionnelles précises. À quoi faut-il prêter attention avant de vous lancer ?

Généralement initiés par des entreprises qui peinent à recruter sur des métiers bien identifiés, les cursus sanctionnés par un titre ou un certificat sont proposés dans des centres de formation interprofessionnels, des CFA (centres de formation d'apprentis), des écoles internes d'entreprises…

Ici, ce sont votre disponibilité et votre réactivité qui feront la différence, car les entreprises qui accueillent les postulants ont besoin de bras. La difficulté n'est pas tant de séduire un recruteur que de vous assurer que la formation correspond bien au métier que vous envisagez et qui vous plaît.

La préparation d'un titre ou d'un certificat est souvent courte. Vous serez rapidement opérationnel(le), mais pas forcément formé(e) pour évoluer. Ces titres ou certificats se préparent en contrat de professionnalisation – ou d'apprentissage, à condition qu'ils soient enregistrés au RNCP (Répertoire national des certifications professionnelles).

Une formation répertoriée… ou pas

Ces qualifications sont inscrites ou enregistrées au RNCP après avis d'une commission qui vérifie que les formations dispensées permettent bien d'accéder aux métiers visés. Attention : elles ne sont pas pour autant certifiées ou reconnues par l'État, comme le mentionnent, par abus de langage, certains organismes de formation.

Là encore, un peu de vigilance s'impose pour vérifier, sur le site du RNCP, que le titre ou le certificat est bien répertorié. C'est un argument de plus pour séduire une entreprise. S'il ne l'est pas, regardez s'il n'en existe pas un autre assez proche, mais inscrit au RNCP. Si vous n'en trouvez pas, cela signifie peut-être que le titre ou le certificat est très récent, parce qu'il accompagne de nouveaux métiers. En effet, un établissement doit avoir diplômé trois promotions avant de prétendre à la certification.

Une équivalence approximative

L'enregistrement au RNCP s'accompagne d'une comparaison de niveau avec un diplôme, pour que les employeurs puissent se faire une idée de vos compétences réelles. Un titre de niveau V équivaut ainsi aux savoir-faire des détenteurs d'un CAP ; le niveau IV à un bac ou un brevet professionnel ; le III à un BTS ou un DUT ; le II à une licence ou un master 1 ; le I à un master 2.

Une information utile pour chercher du travail, mais qui ne signifie pas que la poursuite d'études est systématiquement possible au niveau supérieur : en effet, la comparaison avec les diplômes existants ne repose pas sur des critères académiques. Autrement dit, après un titre de niveau III, l'admission dans une licence pro n'est pas garantie !

Un atout dans un secteur professionnel donné

Parmi les nombreux titres et certificats, certains sont accordés par les branches professionnelles et alors baptisés CQP (certificats de qualification professionnelle). Formant à des compétences nécessaires dans un secteur d'activité donné, ils ne sont souvent reconnus que par les employeurs d'une même spécialité : ainsi, un CQP dans l'agroalimentaire n'est pas ­systématiquement reconnu par les recruteurs de la grande distribution. L'hôtellerie-restauration et l'industrie sont les secteurs qui en proposent le plus.

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