Décryptage

L’alternance, une source d’égalité sociale

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Pour 94 % des salariés, l'alternance permet de mieux se préparer au monde de l'entreprise. © Fotolia
Par Étienne Gless, publié le 12 avril 2017
3 min

Se professionnaliser, mieux se préparer au monde du travail, diversifier les profils en entreprise... Les formations en alternance n'ont (presque) que des avantages. C'est ce qui ressort du baromètre Viavoice pour la fondation INFA publié le 12 avril 2017.

Un plébiscite ! 94 % des salariés voient dans l'alternance un moyen de se professionnaliser et d'être mieux préparés au monde de l'entreprise. C'est ce qui ressort de l'enquête réalisée par l'institut Viavoice pour la fondation INFA rendue publique le 12 avril 2017. À cette occasion, 501 salariés ont été interrogés sur leur perception de la formation en alternance. 

Des chances d’insertion sociale rééquilibrées

Pour 80 % des répondants, la formation en alternance permet également d'intégrer dans l'entreprise de nouveaux profils, plus divers que ceux recrutés par la voie de la formation classique. "Nous devons avoir la même diversité parmi nos salariés que chez nos clients", explique Marie Bleuze, responsable formation, recrutement et diversité de la société Blue Link, qui recrute une vingtaine d'alternants chaque année.

80 % des sondés estiment également que ce type de formation permet de rééquilibrer les chances d'insertion sociale entre les étudiants. "J'ai raté le brevet des collèges, mais je prépare actuellement un BTS hôtellerie-restauration option A (gestion hôtelière et mercatique) en alternance", se réjouit ainsi Erwan, 20 ans, commis de salle dans un hôtel-restaurant de Seine-et-Marne. "Durant mon CAP (certificat d'aptitude professionnelle), j'ai eu comme maître d'apprentissage un patron de restaurant qui a su me transmettre la passion de son métier et me pousser le plus loin possible dans les études", ajoute le jeune homme. Outre son bac pro, Erwan a ajouté une mention complémentaire sommellerie à son portefeuille de compétences et envisage d'ouvrir son propre établissement au Canada.

À consulter : Toutes nos offres de contrat en alternance

Trouver une entreprise reste difficile

Les formations en aprentissage restent néanmoins trois fois moins développées en France qu'en Allemagne, où le chômage des jeunes est aussi trois fois moindre qu'en France. "La complexité des circuits reste un frein pour de nombreuses entreprises, notamment les petites", rappelle Alain Langlace, le directeur général de la fondation INFA, commanditaire de l'étude.

Pour 77 % des salariés interrogés, la principale difficulté pour les candidats à l'alternance reste de trouver une entreprise d'accueil. "Nous proposons de renforcer l'accompagnement de l'alternant depuis sa recherche d'entreprise jusqu'à la fin de son contrat en alternance et son insertion dans un emploi durable", préconise Alain Langlace.

Lire aussi : Comment décrocher un contrat en alternance

L’alternance, encore trop souvent vue comme un coût

Pour 68 % des interrogés, les alternants sont une charge de travail supplémentaire pour les salariés formateurs, même si 75 % estiment que ces derniers sont valorisés dans ce rôle. "Il faut reconnaître que, pour un employeur, un alternant représente un coût : il faut payer sa formation, lui verser une rémunération et il n'est pas tout le temps dans l'entreprise", confie un directeur des ressources humaines. Un coût peut-être, mais d'abord un investissement rentable une fois le jeune diplômé et formé aux méthodes de l'entreprise.

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