Témoignage

En terminale L, en 2013, que sont devenus Lucie, Alexandre et compagnie ?

Terminale L, Lycée Montesquieu au Mans 2012-2013
La classe de terminale en 2013 du lycée Montesquieu, au Mans. © Photo fournie par les témoins
Par Émilie Weynants, publié le 07 novembre 2017
9 min

Lucie, Edwige, Alexandre, Manon, Léa et Clément ont décroché leur bac littéraire en 2013, au lycée Montesquieu, au Mans (72). La plupart d’entre eux ont choisi un bac L pour oublier les sciences ! Quatre ans plus tard, que sont-ils devenus ?

L’Etudiant est allé à la rencontre des élèves de terminale L, année 2012-2013, du lycée Montesquieu, au Mans (72). Lucie, Edwige, Léa, Manon, Clément et Alexandre ont privilégié une filière littéraire par défaut ou par vrai goût des lettres ou des langues. Certains ont douté, d’autres ont dû réajuster leurs parcours en cours de route, se passionnant pour un domaine jusqu’alors inconnu. C’est le cas de Lucie avec la communication, ou d’Alexandre avec l’animation. Ce dernier, comme Manon, a choisi un service civique pour goûter une expérience de terrain.

Aujourd’hui, les filles, qui ont accepté de nous raconter leurs parcours, poursuivent toutes leurs études, en école de commerce, de communication ou à la fac. Les garçons ont choisi de rejoindre la vie active. Et tous deux ont désormais des postes à responsabilités. Et des projets plein la tête.

1. Lucie, 22 ans, en Bachelor à l'ISEFAC à Nantes (44)

Lucie, terminale L
Lucie, terminale L © Photo fournie par le témoin
Ce qu’elle voulait faire ?

Elle n'avait pas d’idée concrète. "Même après le lycée, je ne savais pas bien dans quelles études m’engager. Passionnée de cinéma et d’écriture, j’ai opté pour une licence de lettres modernes à l’université François-Rabelais, à Tours (37). Mais je n’ai fait qu’une année. Moi qui espérais apprendre de nouvelles manières d’écrire, j’ai été très déçue…"
Ce qu’elle fait aujourd’hui ? De la communication. "Je me suis alors intéressée au BTS audiovisuel. N’ayant aucune formation artistique, j’ai rejoint une MANAA [mise à niveau en arts appliqués] à l’ESMA de Nantes. J’y ai découvert la communication, et ça a été le déclic. Ensuite, j’ai intégré un BTS communication à Sup de Pub à Bordeaux (33). En septembre, j’intègrerai le Bachelor 'chef de projet évenementiel' de l’ISEFAC, à Nantes."
Et si c’était à refaire ? "Je ne changerais rien. Mon parcours m’a permis de savoir ce que je ne voulais pas faire !"

2. Edwige, 22 ans, en deuxième année de master à Paris (75)

Edwige, terminale L, Lycée Montesquieu au Mans, QSID 419
Edwige, terminale L, Lycée Montesquieu au Mans, QSID 419 © Photo fournie par le témoin
Ce qu’elle voulait faire ?

Plusieurs choses ! "Je voulais être archéologue, médecin ou ostéopathe équin. J'ai longtemps hésité entre des études de droit, d'histoire et une prépa littéraire."
Ce qu’elle fait aujourd’hui ? Un master de droit. "Comme je n’arrivais pas à me décider, j’ai intégré une double licence droit-histoire à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Les exigences des professeurs sont importantes mais j'ai trouvé ces trois années intellectuellement très stimulantes. Basculer sans cesse d'une matière à l'autre est difficile, mais permet d'apprendre des choses différentes. J'ai validé mes deux licences avant de suivre un master en droit de l'entreprise, toujours à Paris 1. Après un stage en droit social et ressources humaines dans un grand groupe, je rejoins un M2 droit du travail à la rentrée."
Et si c’était à refaire ? "J'ai eu des moments difficiles où je voulais tout arrêter et changer d'orientation mais j’ai finalement constaté, via mon stage, que le secteur me plaît vraiment."

3. Léa, 22 ans, en troisième année à l'ESGCI à Paris (75)

Léa, terminale L
Léa, terminale L © Photo fournie par le témoin
Ce qu’elle voulait faire ?

Travailler auprès des animaux. "Au collège, je rêvais de devenir vétérinaire. Mais un de mes professeurs m’a démotivé en me disant que mes résultats en maths ne me permettraient jamais d’y arriver. J’ai abandonné mon projet, et, à partir de là, j’ai été perdue. J’ai même eu envie d’arrêter l’école..."
Ce qu’elle fait aujourd’hui ? Une école de commerce. "J’ai essayé plusieurs formations avant de trouver la bonne. Après le bac, j’ai intégré un BTS analyse et conduite d’un système d’exploitation, avant d’abandonner. J’ai rebondis en fac d’espagnol, mais je n’ai pas été plus loin que le premier semestre. J’ai alors rejoint une école de commerce, sans vraiment savoir ce que j’y faisais… J’ai abandonné et travaillé quelques mois en tant que préparatrice de commandes. Après de nombreuses recherches, j’ai choisi un BTS commerce international au lycée Saint Charles – Sainte Croix, au Mans. Diplômée en juin dernier, je vais rejoindre la licence pro achats de l’ESGCI à Paris."
Et si c’était à refaire ? "Je m’accrocherais en mathématiques pour devenir vétérinaire."

4. Manon, 21 ans, en service civique en Guyane

Manon, terminale L, Lycée Montesquieu au Mans, QSID 419
Manon, terminale L, Lycée Montesquieu au Mans, QSID 419 © Photo fournie par le témoin
Ce qu’elle voulait faire ?

Vétérinaire ou psychologue. "J'ai longtemps voulu être vétérinaire, puis j'ai abandonné cette idée au lycée et envisagé de devenir psychologue spécialisée dans le couple et le coaching. C’est une longue discussion avec ma mère qui avait fait apparaître cette idée ! Après le bac, j’ai donc rejoint une licence de psychologie à l’université d’Angers. Cette formation m'a beaucoup plu et correspondait à mes attentes."
Ce qu’elle fait aujourd’hui ? Un service civique. "Après cette licence, je me suis envolée en Guyane, à Cayenne, pour une mission de service civique dans une école maternelle. J'anime actuellement des ateliers d’expression corporelle, de relaxation, de chorale… J'envisage de retourner en métropole pour reprendre les études en master de psychologie clinique. J'ai déjà été acceptée à celui de l’université de Nice et j’attends encore d'autres réponses."
Et si c’était à refaire ? "Je referais le même parcours. Je désire toujours devenir psychologue clinicienne. En revanche, ce qui m'intéresse désormais n'est plus limité au couple, mais plutôt à la famille ainsi qu'aux différentes thérapies (art-thérapie, équithérapie...)."

5. Clément, 22 ans, responsable de restaurant, au Mans (72)

Clément, terminale L
Clément, terminale L © Photo fournie par le témoin
Ce qu’il voulait faire ? Footballeur. "J’ai commencé le foot en CE1… Jusqu’à vouloir devenir footballeur. Repéré à l’âge de 16 ans, j’aurais dû poursuivre dans cette voie en intégrant un parcours sport-études. Mais malheureusement, à la suite de graves blessures et d’un problème de santé important, j'ai dû décliner l’offre. J’ai rejoint un parcours littéraire, car il favorisait l’apprentissage des langues étrangères."
Ce qu’il fait aujourd’hui ? Responsable de restaurant. "J'ai choisi d'arrêter mes études après avoir décroché mon bac. Je travaille dans un restaurant situé sur la place principale du Mans et j'ai été promu responsable. À terme, j’aimerais monter mon entreprise."
Et si c’était à refaire ? "Je me forcerais à être plus assidu en cours, pour accéder à des études supérieures. Mais je ne regrette pas mes choix. Mon poste de responsable va me permettre d’avoir une situation très confortable et de faire naître des projets personnels."

6. Alexandre, 23 ans, directeur de centre de loisirs, à Mulsanne (72)

Alexandre, terminale L
Alexandre, terminale L © Photo fournie par le témoin
Ce qu’il voulait faire ?

De l’art, du social... "J’étais attiré par les métiers des secteurs artistique et social, mais rien n’était bien déterminé. J’ai raté une première fois mon bac et redoublé. Hélas, je n’étais pas très motivé. Alors le résultat a été le même…"
Ce qu’il fait aujourd'hui ? De l’animation. "Après le lycée, j’ai commencé un BAFA [brevet d'aptitude aux fonctions d'animateur] et cela a été une révélation. J’ai effectué huit mois de service civique aux Francas, une fédération d'éducation populaire, au Mans. Durant les vacances, je travaillais comme animateur en centre de loisirs ou en colonie. Je me suis vite positionné comme formateur BAFA puis j'ai suivi une préqualification aux métiers de l’animation socioculturelle, du sport et des loisirs à l’ISF Normandie-Maine. Aujourd’hui, je suis directeur de centre de loisirs et animateur jeunesse pour la mairie de Mulsanne (72)."
Et si c’était à refaire ? "Je ne changerais rien. Toutes ces expériences m’ont aidé à me construire."

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