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Bac STL 2018 : nos pronostics en chimie-biochimie-sciences du vivant

Par Émilie Weynants, publié le 09 février 2018
1 min

Candidats au bac STL (sciences et technologies de laboratoire) 2018, à quoi vous attendre pour l'épreuve de chimie-biochimie-sciences du vivant, le plus fort coefficient de la série avec l'épreuve d'enseignement spécifique à la spécialité ? Nous avons demandé l'avis d’une enseignante pour vous aider à organiser vos révisions.

Toute l'année, les élèves de terminale STL s'entraînent pour l'épreuve de chimie-biochimie-sciences du vivant. Quel que soit le sujet, les examinateurs attendent qu'ils soient capables de mobiliser leurs connaissances, mais aussi et surtout de mettre en place une démarche de raisonnement rigoureuse. Comme les années précédentes : la virologie, l'immunologie et le système nerveux partent favoris, quand l'étude des écosystèmes reste à la traîne. Mais rien ne doit être laissé de côté.

smiley-probable Les sujets les plus probables

L'épreuve de chimie-biochimie-sciences du vivant repose sur les programmes de première et de terminale. "Les élèves ne doivent pas prendre les chapitres les uns après les autres, mais faire des liens entre eux", conseille Pascale Dimanche-Laurenti, enseignante au lycée Saint-André, à Colmar (68).

Si les candidats étudient le métabolisme glucidique en terminale, ils doivent impérativement connaître les formules étudiées en première. Pour cela, la professeure recommande la réalisation de carte mentale, par thème. "On part d'une idée centrale et on gravite autour de celle-ci en cheminant des informations primaires, vers les informations secondaires, puis tertiaires... Sans jamais oublier l'idée principale." Les élèves passent ainsi par un apprentissage réfléchi et systémique.

Le jour de l'examen, attention à la partie sur les virus, rattachée au thème 1, "Les systèmes vivants présentent une organisation particulière de la matière", avec laquelle les élèves sont en général à l'aise. "On peut demander aux candidats de schématiser la structure d'un virus en faisant figurer les différents éléments constitutifs, d'identifier, à l'aide de documents, les principales caractéristiques d'un virus ou d'exploiter des informations pour commenter un cycle de multiplication, et démontrer ainsi qu'un virus est un parasite", énumère Pascale Dimanche-Laurenti. En première, c'est dans cette partie que les élèves étudient la composition de l'organisme, les niveaux tissulaire, cellulaire et moléculaire. Des connaissances qui doivent être maîtrisées le jour J.

Autre possibilité : un sujet se rattachant au troisième chapitre, "Les systèmes vivants maintiennent leur intégrité et leur identité en échangeant de l'information", qui nécessite justement de faire le parallèle avec les connaissances acquises en première. Et qui intègre les virus lorsqu'il est question des mécanismes de l'immunologie. Comment l'organisme fait-il pour savoir que telle cellule lui appartient et qu'une autre lui est étrangère ? Quels sont les mécanismes mis en place pour rejeter cette cellule ? Telles sont les questions qui pourraient être soumises le jour du baccalauréat.

La procréation pourrait aussi inspirer les concepteurs du sujet. "C'est plus difficile que la régulation de la glycémie", concède Pascale Dimanche-Laurenti. Mais c'est l'un des sujets favoris, car il permet de valider de nombreuses compétences attendues dans la deuxième partie de la sous-épreuve : l'exploitation de documents, l'hypothèse, l'argumentation, la synthèse. "Schématiser la communication hormonale à partir d'un exemple permet de voir si l'élève a compris la structure d'une communication", illustre l'enseignante.

Pour mener à bien cette partie du programme, les élèves doivent avoir en tête la communication entre organes et cellules, qu'elle soit hormonale ou nerveuse : sa structure, la transmission de l'information d'une cellule à une autre. "Comment une cellule d'une glande comme le pancréas permet la régulation du taux de glucose dans le sang ?" pourrait très bien être une question posée dans la première partie de l'épreuve.

Les sujets renferment aussi très souvent des éléments tirés du chapitre 4, "Les systèmes vivants contiennent, échangent et utilisent de l'information génétique", que les lycéens commencent à étudier en première avec la structure de l'ADN. "On est ici dans l'étude de l'hérédité", présente Pascale Dimanche-Laurenti. Il est essentiel de maîtriser des termes scientifiques comme phénotype, génotype, savoir ce qu'est une maladie héréditaire récessive ou dominante. "On peut imaginer un questionnement autour d'une maladie héréditaire à partir d'un arbre généalogique", assure l'enseignante. L'idée n'est pas ici de réciter par cœur le cours, mais d'être capable d'expliquer et d'argumenter son raisonnement en utilisant ses connaissances.

smiley-a-reviser Pensez à réviser aussi

Les candidats ne doivent pas négliger l'homéostasie (ou la manière dont l'organisme maintient l'équilibre du milieu intérieur), rattachée au thème 2, "Les systèmes vivants échangent de la matière et de l'énergie". "Ils s'appuieraient alors sur des tableaux récapitulant des résultats d'expériences ou un document scientifique à exploiter", imagine l'enseignante du lycée Saint-André. C'est souvent le glucose qui est utilisé pour illustrer cette partie du programme où, là encore, les connaissances de première et de terminale sont indispensables pour expliquer par exemple la quantité d'énergie dégagée par une cellule lors d'une dégradation.

De manière plus générale, il est indispensable de bien maîtriser le vocabulaire scientifique en français, mais aussi en anglais. "Les candidats doivent profiter de l'épreuve d'enseignement technologique en langue vivante 1. Travailler dans deux langues peut aider à la mémorisation", ajoute Pascale Dimanche-Laurenti.

smiley_neutre Les sujets les moins probables

Une confidence : le thème 5, "Des systèmes vivants existent à grande échelle : écosystème et biosphère", n'est pas celui que les concepteurs privilégient. Mais il ne faut pas le laisser de côté, car ce pourrait être LA surprise de 2018. Un sujet abordant la transformation de la matière par les micro-organismes pourrait très bien nourrir les sujets. "La question de la valorisation des déchets par les organismes vivants pourrait alors être posée", complète Pascale Dimanche-Laurenti. Un exercice autour du traitement de la pollution pourrait également découler de ce chapitre.

L'épreuve en bref

L’épreuve écrite de chimie-biochimie-sciences du vivant est couplée à celle de spécialité : biotechnologies ou sciences physiques et chimiques de laboratoire. Comptez deux heures pour la première, deux heures pour la seconde. Chacune est indépendante, notée sur 20 points, et est affectée d’un coefficient 4.

La sous-épreuve de chimie-biochimie-sciences du vivant est commune aux candidats des deux spécialités. Elle est composée de deux parties indépendantes. La première, notée sur 8 points, est consacrée à la restitution de connaissances. Après avoir attentivement lu l’énoncé qui introduit le sujet (le dosage du fer dans l’organisme en 2017), le candidat doit s’appuyer sur les documents fournis (schémas d’expérience, tableaux avec résultats, documents historiques, etc.) pour répondre à une série de questions scientifiques. "Il ne s’agit pas seulement de questions du type, 'définir ce qu’est une polarité'. On peut leur demander de schématiser les différentes étapes d’une processus de transformation", a remarqué Pascale Dimanche-Laurenti.

Dans un second temps, les bacheliers doivent résoudre un problème scientifique, toujours à l’aide des annexes. Là, ils ne sont pas dans une démarche de restitution, mais d’application. Les examinateurs attendent d’eux qu’ils soient capables d’extraire de l’information, d’émettre des hypothèses, de les valider ou de les invalider, d’argumenter scientifiquement et de faire preuve d’esprit critique, d’exploiter des résultats… Cette partie est notée sur 12 points.

Si les deux exercices sont généralement liés par un contexte commun, libre au candidat de commencer par celui qu’il souhaite. En 2017, l’usage de la calculatrice était autorisé.

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