Analyse de la pièce Lorenzaccio
Fiche de révision Baccalauréat général Littérature
Cadre spatio-temporel et intrigues multiples
Lieux
- Montolivet : 1 scène
- Campagne : 2 scènes
- Venise : 2 scènes
Les lieux sont multiples, mais l'action principale se déroule à Florence. Cette ville est quasiment un personnage à part entière !
Temporalité
Temporalité restreinte = action resserrée = intensité dramatique.
Intrigues
- Le duc contre Lorenzaccio : le piège.
- L'engagement politique des républicains : l'action ou la réflexion ?
- L'intrigue amoureuse : le duc et la marquise de Cibo.
- La ville de Florence et le peuple.
Les thèmes
L'engagement politique
- Du côté de la réflexion : Philippe Strozzi. À la mort de Louise, il sombre dans la folie et abandonne tout combat.
La complexité de l'amour
- L'amour pur et dévoué, primauté des sentiments, remords : la marquise de Cibo.
Le bien et le mal
- La bonté : Lorenzaccio qui a délivré Scoronconcolo d'une condamnation à mort, d'où le dévouement de ce dernier.
- La pureté : Louise Strozzi. Son assassinat est alors un symbole de la cruauté des Médicis.
Le genre de la pièce
Mélange du sublime et du grotesque
Le héros pur, en proie au désespoir, meurt tragiquement à la fin.Mélange des types de scènes
Alternance entre les scènes de foule et les scènes intimes.Mélange des registres
Registre comique avec des décalages grotesques : contraste entre l'impolitesse de l'officier (grotesque) lors de l'arrestation des Strozzi et les tirades lyriques et poétiques de Lorenzaccio, le raffinement de la marquise de Cibo.
Registre tragique (mort et destin des personnages) : la mort de Louise, puis de Lorenzaccio.
Registre lyrique (expression des sentiments personnels) : on le retrouve surtout dans les monologues ou dans les tirades de Lorenzaccio ou de la marquise de Cibo.Un sujet historique
La succession de Côme à Alexandre renvoie à la succession de Louis Philippe à Charles X. Les régimes monarchiques se succèdent et le peuple est inactif ou inefficace.Un théâtre lyrique
Les sentiments de Lorenzaccio suggèrent le mal de vivre romantique propre au XIXe siècle. Certains passages sont très poétiques car ils regorgent de métaphores.
Exemple à l'acte III, scène 3 : « J'ai plongé, je me suis enfoncé dans cette mer houleuse de la vie. J'en ai parcouru toutes les profondeurs, couvert de ma cloche de verre ; tandis que vous admiriez la surface, j'ai vu les débris des naufrages, les ossements et les Léviathans ». Dans cet extrait, on ressent la douleur extrême du personnage et son déchirement. En effet, le Léviathan est un monstre mythique et biblique du chaos primitif.