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LA POLITIQUE ÉCONOMIQUE

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Par La cellule contenu de l’Etudiant, publié le 06 mars 2009
1 min

Dans une économie libérale au sens strict (si cela peut avoir un sens), nul besoin de politique(s) économique(s).

LA POLITIQUE ECONOMIQUE

Programme: L'intervention économique de l'Etat

Dans une économie libérale au sens strict (si cela peut avoir un sens), nul besoin de politique(s) économique(s). Des marchés livrés à eux-mêmes (et à la main invisible) avec des acteurs rationnels dont le jeu aboutirait à un équilibre... sans aucune intervention de la puissance publique. Autant dire que cette économie n'existe pas (n'existe plus). Autrement dit, certes à des degrés divers, l'Etat et les administrations publiques interviennent, notamment en matière économique (et sociale).

I. Les moyens d'une politique économique.

  • Pour un Etat, pour les pouvoirs publics en général, agir sur l'économie est avant tout une décision politique, une volonté. Il est important de souligner ce premier point fondamental qui détermine l'action et les chances de réussite d'une politique économique.

  • Pour mettre en oeuvre ces actions, l'Etat doit disposer de moyens financiers (politique budgétaire, voir programme de première).

  • Il peut aussi agir en fixant des règles (lois, réglements) dans un objectif de régulation et/ou de réglementation. Par analogie avec la main invisible libérale, on pourrait dire qu'il y a là, au contraire, la main visible de l'Etat !

  • Pour résumer, l'objectif est double :
    > Favoriser l'intérêt général (d'une nation, d'une région) économique...
    > Corriger les dysfonctionnements du marché dont l'équilibre n'est jamais ou presque atteint...

II. Politiques structurelles et conjoncturelles.

  • Les politiques structurelles ont des objectifs à long terme. L'intervention publique est nécessaire pour mettre en place des infrastructures ou des plans d'action sur plusieurs années.
    > Réseau routier, ferré, services publics, construction d'écoles, d'universités....
    > Il est délicat de délimiter ce qui est strictement économique du « reste ». Par exemple, si l'Etat développe une politique de natalité, de santé publique, d'environnement...il y a bien des objectifs à la fois économiques, sociaux, même sociétaux. On peut noter à cette occasion l'absurdité de raisonner soit qu'en termes économiques soit qu'en termes sociaux.

  • Les politiques conjoncturelles, comme leur nom l'indique, sont mises en place pour réagir à la conjoncture économique.
    > Il s'agit alors de « veiller » aux variables macroéconomiques traditionnelles : PIB, chômage, inflation, commerce extérieur (le fameux carré magique de Kaldor) et, dans certains cas (voir actualité récente) de réagir face à une crise.
    > Le suivi de ces indicateurs (mensuels, trimestriels, annuels) permet d'ajuster, de corriger, de lancer des actions à court terme.
    > Ces actions doivent alors générer des résultats rapidement (contrairement aux politiques structurelles), exemple : amélioration du chômage, baisse de l'inflation...
    > On peut noter que certaines politiques conjoncturelles sont nécessaires en raison de l'absence de politiques structurelles efficaces (voire absence de politiques structurelles tout court !).

III. La question monétaire et la question de la mondialisation.

  • La politique monétaire fait partie de la politique économique mais n'est pas (n'est plus) mise en oeuvre par l'Etat. Voir banques centrales indépendantes.

  • La mondialisation et l'intégration (européenne par exemple) change la donne de la politique économique. Les pays, de plus en plus interdépendants, ont moins de marges de manoeuvre pour réaliser des politiques économiques autonomes et efficaces (voir encore une fois la crise financière récente). La relance « keynésienne », plutôt concertée, mise en place dans l'UE fin 2008 afin de lutter contre la récession due à la crise en est un exemple.

J. Calatayud
Agrégé d'économie et gestion

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