À Centrale Nantes, le ministère ne renouvelle pas Arnaud Poitou

Céline Authemayou Publié le
À Centrale Nantes, le ministère ne renouvelle pas Arnaud Poitou
L'école d'ingénieurs nantaise ne retrouvera un directeur qu'au 1er janvier 2018. // ©  Thomas Louapre / Divergence pour l'Étudiant
L’école d’ingénieurs devait avoir une nouvelle direction le 1er septembre 2017. Mais le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation a préféré relancer un processus de candidature, poussant dehors Arnaud Poitou, actuel directeur et candidat à sa propre succession. C'est Armel de La Bourdonnaye qui a été nommé administrateur provisoire.

C'est un jeu de chaises musicales dont l'école se serait bien passée. À partir du 1er septembre, Centrale Nantes se retrouvera sans direction, le ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation ayant décidé de repousser de quatre mois la nomination d'un nouveau directeur. Pourtant, le conseil d'administration de l'école avait voté en faveur de l'un des quatre candidats... Arnaud Poitou, l'actuel directeur. Un fait rarissime tant le ministère a pour habitude de valider le choix des CA.

La raison invoquée ? Les candidatures, reçues en mai 2017, étaient bâties autour du projet Isite nantais. Elles sont désormais obsolètes, le conseil d'administration de l'école d'ingénieurs ayant décidé en juillet dernier de se retirer dudit projet.

Contacté par EducPros, Arnaud Poitou n'a pas souhaité commenter ce choix ministériel. Il occupait les fonctions de directeur de Centrale Nantes depuis 2012.

Armel de la Bourdonnaye, administrateur provisoire

Pour coordonner le nouveau processus de recrutement, la Rue Descartes a confié les clés de l'École centrale à Armel de La Bourdonnaye, qui n'est plus directeur de l'École des ponts ParisTech depuis le 1er août 2017. Il administrera provisoirement l'établissement nantais du 1er septembre au 31 décembre. Un poste transitoire, accepté "sans arrière-pensée", argumente celui qui préside la Cdefi depuis juillet 2017.

Ce qui est sûr, c'est qu'à l'image d'Arnaud Poitou, Armel de La Bourdonnaye aussi brigue un second mandat, pour sa part à la tête de l'École des ponts. La décision - qui passe par un décret du Président de la République - devait intervenir le 1er août. "L'État n'a toujours pas communiqué son choix. J'ai donc préféré accepter une mission transitoire, très intéressante, déclare Armel de La Bourdonnaye. Centrale Nantes est une belle école, bien classée. Mon objectif est de la faire tourner sur l'ensemble de ses projets, permettre la nomination d'un futur directeur dans des conditions sereines et renouer les fils du dialogue avec les acteurs locaux."

De là à repositionner l'École centrale dans le projet Isite, abandonné en juillet ? "Cela me paraît très prématuré de répondre à cette question, sans avoir étudié le dossier et rencontré tous les acteurs", avance prudemment le futur administrateur provisoire.

Aller plus loin
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- Lire la biographie EducPros d'Armel de La Bourdonnaye

Céline Authemayou | Publié le