APB 2017 : 115 licences encore en tension à la deuxième phase d'admission

Natacha Lefauconnier Publié le
APB 2017 : 115 licences encore en tension à la deuxième phase d'admission
Les candidats ayant choisi la filière Staps en vœu 1 ont encore été tirés au sort : 42 formations sont concernées. // ©  EDMUND D. FOUTAIN/The New York Times-REDUX-REA
Cent quinze des 169 formations ayant eu recours au tirage au sort lors de la première phase d'Admission postbac ont dû réitérer l'opération lors de la deuxième phase, lundi 26 juin 2017. Un tiers sont en filière Staps, puis en sciences de l'éducation. En revanche, tous les vœux 1 absolus de Paces ont été accordés aux candidats, conformément à la promesse du ministère.

Lundi 26 juin 2017, à 14 heures, les candidats APB encore en attente d’une proposition ou d’un meilleur vœu que celui obtenu en phase 1 ont pris connaissance des résultats de la deuxième phase.

Lors de la première phase, le 8 juin 2017, des milliers d'entre eux s'étaient retrouvés sans proposition d’admission avant les épreuves du baccalauréat. Un stress couplé à une incompréhension, puisque la majorité des bacheliers généraux concernés avaient respecté les règles : choix d'une licence "à pastille verte" et de six vœux au moins de licence pour les candidats franciliens. 

Si le ministère de l’Enseignement supérieur avait dû réagir très vite pour calmer l’indignation face au tirage au sort en Paces en Île-de-France – une première –, il restait 168 licences pour lesquelles les candidats avaient aussi dû être départagés selon le même mode opératoire.

Tirage au sort dans 115 formations, dont 42 en Staps

Bilan de la deuxième phase : tous les vœux 1 absolus de Paces ont fait l’objet d’une proposition d’admission, comme annoncé par le ministère le 9 juin, après une réunion d'urgence avec les universités concernées pour augmenter les capacités d’accueil de certaines d’entre elles.

En revanche, 115 formations ont de nouveau dû recourir au tirage au sort. Parmi elles, 42 correspondent à la filière Staps (soit 36,5 % du total). Les autres mentions le plus fréquemment concernées sont les sciences de l'éducation (12 formations), les arts du spectacle (6 formations), la psychologie (4 formations), le droit (4 formations), et l'information et communication (4 formations).

Parmi celles ayant recouru au tirage au sort, on en compte encore 19 formations "à pastille verte". Ces dernières, qui pouvaient habituellement accueillir tous les vœux de l'académie étaient au nombre de 55 à être finalement "en tension" lors de la première phase. D'après le ministère, 21 académies accueillent une ou plusieurs filières en tension. C’est l’Île-de-France qui en concentre le plus, avec 51 formations (soit 44 % du total).

Encore 83.500 candidats sans proposition

À l’issue de cette deuxième phase, 83.500 candidats n'ont encore aucune proposition d’admission, selon les informations d'EducPros. Parmi eux, certains ont démissionné de la procédure (réussite à un concours d'école hors APB, par exemple), et d'autres s'étaient inscrits sans formuler de vœu. Mais, dans une très large majorité, ces candidats sont de futurs bacheliers professionnels, puis des bacheliers technologiques. 

À noter que, en plus des "sans-proposition", 35.000 candidats de série technologique ou professionnelle ont été refusés par les formations sélectives sur tous leurs vœux. Contrairement aux bacheliers généraux, ils n'étaient pas contraints par la plate-forme APB de formuler au moins un vœu en formation non sélective (licence). 

La troisième et dernière phase d’admission de la procédure normale d’Admission postbac débutera le 14 juillet, une semaine après les résultats du baccalauréat (le 5 juillet). Quelques places seront ainsi mécaniquement libérées par les recalés au bac. Pour ceux qui n'auront toujours pas de proposition, direction la procédure complémentaire ou les formations hors APB qui recrutent encore pendant l'été.

Vers l'instauration de prérequis en licence

De quoi gâcher en partie les vacances de quelques milliers de bacheliers ou étudiants en réorientation… peut-être pour la dernière année. En effet, Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, a réitéré son engagement de mettre fin au tirage au sort à la rentrée 2018. Présente à l’ouverture du Cneser (Conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche) du lundi 26 juin 2017, la ministre a précisé que les travaux sur ce dossier polémique devraient démarrer dès juillet 2017.

À cet égard, la ministre a préconisé des parcours de mise à niveau pour les étudiants arrivant en licence et n’ayant pas les prérequis nécessaires. Il n’est pas question, selon elle, d’interdire aux bacheliers professionnels et technologiques de faire des études supérieures, mais ces derniers devront être accompagnés afin de mettre toutes les chances de réussite de leur côté. Une réflexion qui peut se comparer à celles déjà engagées par les doyens des universités, même si tous ne privilégient pas la même approche.

Natacha Lefauconnier | Publié le