"Il est de notre rôle et de notre responsabilité de dire que la situation à laquelle nous sommes confrontés sera bientôt intenable pour la majorité de nos établissements. A court terme, l’ensemble des universités françaises risque de ne plus pouvoir assurer les missions de service public que l’Etat leur a assignées", s'alarment les présidents d'université.
S'ils dénonçaient déjà depuis plusieurs mois des situations critiques, notamment dans des lettres collectives signées par une partie d'entre eux, c'est cette fois-ci dans une motion adoptée par la CPU (conférence des présidents d'université), le 24 octobre 2013, qu'ils confirment ces fortes inquiétudes, et dressent un certain nombre d'urgences.
Des moyens pour accompagner les regroupements et les fusions
Principale demande : l'Etat doit tenir ses engagements. "Les universités assument déjà les conséquences financières de leurs propres décisions. L’Etat doit faire de même et, notamment, sécuriser les masses salariales des établissements. Il doit compenser les transferts de charges", pointent les présidents.
Egalement en question : la révision du dispositif de collecte de la taxe d'apprentissage, l'accompagnement des processus de fusion et de regroupement avec les moyens nécessaires, la mise en œuvre un plan pluriannuel de l'emploi scientifique...
Enfin sur le programme des Investissements d'avenir et les nouveaux appels à projets qui vont être lancés, les présidents espèrent qu'outre la qualité scientifique, sera pris en compte "le nécessaire soutien aux politiques de sites sur les territoires en pleine restructuration suite aux dispositions de la loi du 22 juillet 2013".
Lire la motion de la CPU relative aux moyens (pdf)
- Le billet de Pierre Dubois : La CPU décidée au combat !
- Le billet d'Henri Audier : La CPU semble faire un pas dans une bonne direction
- Notre article : Enseignement supérieur : un budget 2014 stable, une communauté universitaire inquiète