Remaniement : le retour d'un portefeuille à la Formation professionnelle et à l'Apprentissage

Cécile Peltier Publié le
Remaniement : le retour d'un portefeuille à la Formation professionnelle et à l'Apprentissage
Clotilde Valter était jusqu'ici secrétaire d'État en charge de la Réforme de l'État et de la Simplification auprès de Manuel Valls. // ©  Hamilton / R.E.A
Lors du remaniement du gouvernement le 11 février 2016, un secrétariat d'État à la Formation professionnelle et à l'Apprentissage a été (re)créé. Clotilde Valter en a la charge.

L'apprentissage sera-t-il une priorité pour la fin du mandat de François Hollande ? Après la promesse des 500 nouvelles formations en alternance sur les métiers d'avenir de janvier, le remaniement du 11 février 2016 a donné lieu au rétablissement d'un portefeuille de secrétaire d'État chargée de la Formation professionnelle et de l'Apprentissage. La fonction avait disparu en 2013, après le départ de Thierry Repentin.

Clotilde Valter hérite de ce maroquin, rattaché à Myriam El Khomri, ministre du Travail, de l'Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social. La députée socialiste du Calvados a intégré le gouvernement en juin 2015, en tant que secrétaire d'État chargée de la Réforme de l'État et de la Simplification, auprès du Premier ministre.

Diplômée de l'ENA et de Sciences po Paris, elle a alterné des missions au ministère de l'Intérieur (à l'Inspection générale de l'administration, de 1987 à 1991, puis à la direction financière, de 1991 à 1997) et des fonctions de conseillère au cabinet de Lionel Jospin (de 1991 à 1993, quand ce dernier était ministre de l'Éducation nationale, puis Premier ministre, entre 1997 et 2002).

Conseillère municipale de Lisieux de mars 2001 à juin 2012, puis conseillère générale du Calvados (2004-2014), Clotilde Valter a été élue députée du Calvados de juin 2012 au 17 juillet 2015, date de son entrée au gouvernement.

"Nous avions un peu le sentiment d'être orphelins"

Yves Cimbaro, président de l'Anasup (Association nationale pour l’apprentissage dans l’enseignement supérieur), se réjouit de "revoir" une secrétaire d'État chargée de l'apprentissage. "Nous avions un peu le sentiment d'être orphelins, avec d'un côté des grandes déclarations sur l'apprentissage comme cause nationale, et de l'autre des moyens pas forcément en adéquation."

"Nous espérons que la fiche de poste de Clotilde Valter est bien d’atteindre l’objectif de 500.000 apprentis en cherchant des gisements dans le supérieur", poursuit-il. Pour cela, "le gouvernement devra entamer un dialogue avec les conseils régionaux, sachant que certains d'entre eux, comme l'Aquitaine, ne financent pas l’apprentissage dans le supérieur."

Cécile Peltier | Publié le