Contrat de site : l'Alsace pionnière

Emmanuel Vaillant Publié le
Quatre établissements d'enseignement supérieur alsaciens scellent leur rapprochement avec le "contrat de site" Alsace 2013-2017. Rapprochés mais pas fusionnés !

Le "contrat de site" est inscrit à l'article 38 de la loi de l'enseignement supérieur et de la recherche, en discussion actuellement au Parlement. Deux jours avant que son principe soit débattu à l'Assemblée nationale, le premier contrat a été signé en Alsace, le 22 mai, et concerne quatre établissements : l'université de Strasbourg, l'université de Haute-Alsace à Mulhouse, l'INSA (Institut natio­nal des sciences appli­quées) de Strasbourg, et la Bibliothèque nationale et uni­ver­si­taire de Strasbourg. "Ce contrat de site prévu pour la période 2013–2017 est une pre­mière pierre d'une offre universi­taire en Alsace plus cohé­rente, complémentaire", affirment dans une déclaration commun les quatre protagonistes.

Concrètement, ce contrat devrait se traduire, entre autres, par la mise en place d'une cartographie commune des formations, par l'adoption d'un schéma directeur de la vie étudiante à l'échelle des quatre établissements, ou encore par une politique concertée en matière de recrutement des enseignants-chercheurs ou d'acquisition de documentations imprimés et numériques. "Ce contrat avec l'Etat est en fait un texte stratégique qui répond à une envie de faire des choses ensemble", explique le président de l'université de Strasbourg, Alain Beretz qui, dans un premier temps, a dû faire face aux réticences de l'université de Haute-Alsace et de l’INSA.

Concertation n'est pas décision

"Ce contrat n'est pas une superstructure et la fusion est un sujet clos qui n'est pas à l'ordre du jour, souligne Alain Beretz. Les établissements conservent toutes leurs prérogatives". Ainsi, sur le pilotage des actions portées dans le cadre de ce contrat, le président de l'université de Strasbourg se veut rassurant : "le comité de pilotage qui réunira les représentants des quatre établissements est une stucture de concertation. Aucune décision n'aura de valeur tant quelle ne sera pas validée par chaque établissement."

Signé avec l'Etat, ce contrat se traduit par des moyens financiers supplémentaires apportés par le ministère de l'Enseignement supérieur aux quatre établissements signataires, notamment 5 millions d'euros en masse salariale et 2,5 millions d'euros pour la politique documentaire sur 2013-2017. "En terme d'image, ce contrat apporte aussi de la valeur en donnant une meilleure visibilité à chaque établissement ", assure encore Alain Beretz.

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