Indiscret. Expérimentation en vue sur le contrôle continu intégral à l'université

Camille Stromboni Publié le
Indiscret. Expérimentation en vue sur le contrôle continu intégral à l'université
Pour le moment, seuls quelques établissements, comme Strasbourg ou Avignon, expérimentent le contrôle continu intégral. // © 
Le contrôle continu intégral, mis en place dans quelques universités, bute sur une problématique : la suppression des rattrapages, opposant présidents et étudiants. Le ministère envisage de lancer une expérimentation, espérant ainsi sortir de l'ornière.

Un groupe d'universités pourrait expérimenter, à la rentrée 2016, de nouvelles règles concernant le contrôle continu intégral, pratiqué jusqu'ici par quelques établissements, comme Avignon ou Strasbourg. Le secrétariat d'État à l'Enseignement supérieur réfléchit, avec la CPU (Conférence des présidents d'université), aux conditions permettant le développement de ce mode d'évaluation.

La suppression des rattrapages condamnée en justice

Jusqu'ici, d'après les présidents d'université, la question des rattrapages empêche l'expansion du dispositif. Les quelques universités ayant instauré le contrôle continu intégral dans leurs licences ont en effet supprimé les rattrapages offerts auparavant dans ces cursus.

Une pratique condamnée par le juge, après des actions en justice portées par l'Unef pour faire respecter ce droit à la deuxième chance
. Engendrant le rétablissement de ces deuxièmes sessions.

Les équipes dirigeantes des universités défendent cependant l'impossibilité de maintenir les deux dispositifs, pour des raisons pédagogiques et des moyens insuffisants.

Des dérogations en projet

Pour ouvrir une troisième voie, le secrétariat d'État a demandé aux universités de faire remonter leurs besoins, en termes de réglementation, pour poursuivre cette pratique de l'évaluation continue, que la rue Descartes souhaite encourager.

Des dérogations pourraient êtres ouvertes aux établissements volontaires retenus dans cette expérimentation, sur le modèle de celle menée sur la Paces (Première année commune aux études de santé).

"Si cette expérimentation ne vise qu'à permettre à des universités de supprimer les rattrapages lorsqu'elles mettent en place une évaluation continue intégrale, nous y sommes totalement opposés, réagit William Martinet, président de l'Unef. Cela ne serait que la première étape de remise en cause de l'arrêté licence de 2011. Nous avons demandé à Thierry Mandon de clarifier sa position." Le bras de fer continue...

Camille Stromboni | Publié le