Synergie. Le mot est à la mode dans les écoles d’ingénieurs. Dernier exemple en date : la création de l’Institut polytechnicum de Lille, une association qui regroupera le pôle scientifique de l’université catholique de Lille, à savoir HEI, l’ISA, l’ISEN et la faculté libre de sciences et technologies. Pas question de fusion pour autant. Officialisé très prochainement, le Polytechnicum fonctionnera par projets et interviendra à chaque fois qu’une « action commune conduit à créer de la valeur pour plusieurs de ses membres sans en détruire pour l’un d’entre eux ».
Premier projet phare : la licence « sciences pour l’ingénieur ». Conçue sur le modèle des parcours des écoles d’ingénieurs Polytech, cette licence permet à l’étudiant de choisir soit de poursuivre en master soit d’intégrer une des trois écoles d’ingénieurs du Polytechnicum. 48 étudiants expérimentent depuis trois ans cette formule qui devrait prendre de l’ampleur. Cette licence pourrait en effet être dupliquée en Espagne. Par le biais d’un double diplôme, les étudiants effectueraient leur premier cycle dans un établissement ibérique avant de se rendre dans l’une des trois écoles du Polytechnicum.
Autres projets en cours : l’ouverture de classes préparatoires communes délocalisées en Grande-Bretagne et le développement de recherches transdisciplinaires sur l’énergie, l’habitat et l’environnement d’un côté, et les nanobiosciences de l’autre. Le Polytechnicum mise ainsi sur l’interdisciplinarité. « Un facteur de succès » dans la compétition mondiale de l’enseignement supérieur, selon ses membres.
