D’où viennent les diplômés étrangers des écoles de commerce ?

Gheorghe Cerescu Publié le
D’où viennent les diplômés étrangers des écoles de commerce ?
L'ESCP Europe a diplômé 93 étudiants allemands en 2016. Ici, son campus à Berlin. // ©  ESCP Europe
En 2017, 49 écoles de commerce ont participé aux palmarès de l'Etudiant. EducPros a récupéré ces données pour déterminer l’origine géographique des diplômés, ainsi que les écoles les plus attractives à l’international. En tout, 5.386 étudiants étrangers venus de 125 pays ont été diplômés d’une école de commerce française en 2016.

La Chine et le Maroc. Voici les deux pays qui ont fourni le plus d’étudiants étrangers aux grandes écoles de commerce françaises. L’Empire du Milieu arrive en tête, avec un effectif de 887 diplômés, suivi par le Maroc avec 795 diplômés, soit un total de 1.683 pour ces deux pays, ou 32 % de l’effectif des alumni non français en 2016. Cette année-là, les écoles de commerce françaises ont accueilli 5.386 étudiants étrangers en provenance de 125 pays.

Reconnues dans le monde entier pour leurs accréditations (Equis, AACSB…) et pour leurs bons résultats dans les palmarès internationaux, notamment celui du "Financial Times", les business schools françaises attirent sans peine ces étudiants non européens à la recherche d’expatriation et d’un système éducatif de qualité.

126 diplômés américains

Outre la Chine et le Maroc, les écoles de commerce françaises intéressent principalement les pays de l’Union européenne et du Maghreb. L’Allemagne est ainsi le troisième pourvoyeur de diplômés, avec 331 anciens en 2016. Viennent ensuite l’Italie (290 diplômés), l’Algérie (193 diplômés), l’Espagne (157 diplômés) et le Royaume-Uni (132 diplômés).

Les États-Unis suivent directement derrière, avec 126 diplômés. Une attractivité honorable, compte tenu de la barrière de la langue et de l’excellente réputation du système américain, qui n’encourage par ses élèves au voyage. En investissant massivement dans le recrutement de professeurs internationaux enseignants en anglais, les écoles françaises ont su convaincre de nombreux profils de tenter leur chance dans l’Hexagone.

L’ESCP Europe et Skema en tête

L'atout pour recruter des étudiants étrangers ? Proposer des campus à l’international. L’ESCP Europe arrive ainsi en tête des écoles les plus attractives, avec une cohorte de 445 diplômés étrangers en 2016. Avec ses campus dans six villes européennes, situées dans six pays différents, il n’est pas étonnant que son nombre de diplômés italiens (145) et allemands (93) soit aussi important. Mais l’école recrute aussi en dehors des frontières européennes : en 2016, 73 de ses nouveaux alumni étaient de nationalité chinoise.

Skema Business School prend la deuxième place de notre classement, avec 375 diplômés étrangers. Basée en France à Lille, Nice et Paris, l’école a ouvert des campus sur trois autres continents, avec des sites à Suzhou en Chine, à Raleigh aux États-Unis et à Belo Horizonte, au Brésil, ce qui lui permet d’attirer un grand nombre d’étrangers. En troisième position, nous retrouvons Kedge Business Schoool. Sur trois campus français (Marseille, Bordeaux, Paris) et deux chinois (Suzhou et Shanghai), Kedge a diplômé 295 étrangers en 2016.

À elles seules, ces trois écoles ont formé 20 % des étrangers ayant obtenu un diplôme d’école de commerce française cette année-là !


Méthodologie

En 2017, 49 écoles de commerce (25 postprépa et 24 postbac) ont répondu à nos questionnaires dans le cadre des palmarès de l'Etudiant. Une de nos questions portait sur la nationalité de leurs diplômés étrangers 2016. Les données compilées nous ont permis de déterminer l'origine des diplômés étrangers venus étudier en France dans ces établissements.

Sur la base de ces données, nous avons modélisé la répartition d'étudiants par pays d'origine, par école et par type de diplôme. En cliquant sur un pays, vous obtiendrez le nombre total de diplômés et leur répartition par école. De même, en cliquant sur l'une d'entre elles, vous pourrez visionner directement l'origine géographique de ses diplômés étrangers.

Gheorghe Cerescu | Publié le