Après plusieurs mois d'une procédure de recrutement menée avec l'aide du cabinet de chasseurs de tête HRM, le comité de sélection tranché. Il a choisi l'actuelle directrice générale de l'EBS, Delphine Manceau, pour succéder à Frank Bostyn à la tête de Neoma Business School. Celle-ci devrait prendre ses nouvelles fonctions le 1er octobre 2017. Depuis fin avril, l'intérim était assuré par Yves Bénard, président-fondateur de l'école multicampus, née de la fusion de Rouen Business School et Reims Management School.
Après le passage du Belge Frank Bostyn, peu rompu aux subtilités de l'écosystème franco-français, la business school cherchait une personne avec un profil de docteur, forte d'une expérience de management en école et en business unit. Des critères que remplit Delphine Manceau. "Cette dernière connaît très bien le milieu de l'enseignement supérieur, ses spécificités, son écosystème et ses codes. Elle bénéficie d'une forte légitimité à la fois sur le plan académique et sur le plan pédagogique, en France et à l'international. Cela lui permettra de poursuivre la dynamique engagée par Neoma BS tout en identifiant de nouveaux leviers de croissance", précise Yves Bénard.
Titulaire d'un doctorat en sciences de gestion soutenu à HEC Paris (1996) et habilitée à diriger des recherches (université Grenoble-Alpes), elle a effectué un post-doctorat à la Wharton School (University of Pennsylvania) en tant que senior fellow (1996-1997). Directrice de la division corporate de l'ESCP Europe de 2011 à 2016, elle avait pris la direction de l'EBS Paris en mars 2016, au moment de son rachat par le groupe Apax (Inseec).
Une mission de pilotage, mais aussi de représentation
Quant à Frank Bostyn, il est parti, comme convenu, une fois le travail accompli, insiste Yves Bénard. Missionné pour achever la fusion et ses conséquences – harmoniser, réorganiser, préparer les trois nouvelles réaccréditations, veiller à ce que l'école soit profitable, redimensionner les relations internationales –, "il a décidé de reprendre sa liberté", assure le président. "Je lui ai toujours dit que ce serait moi qui ferai ce travail de relationnel et qu'il ne se concentrerait que sur l'académique."
Il n'empêche qu'au-delà de ses missions de pilotage classiques de l'école de 9.300 étudiants, figure clairement dans la feuille de route de la nouvelle directrice générale une grosse mission de représentation. Elle devra davantage être présente auprès des partenaires (entreprises, collectivités, journalistes...), mais aussi suivre de près les classements et intensifier le volet innovation pédagogique.
Approfondir l'internationalisation
Parmi les priorités de la business school figurent également la manière de rentabiliser les 1.500 m2 du campus parisien de l'école, ou encore l'approfondissement de son internationalisation, à travers par exemple, la construction de joint-ventures dans les zones stratégiques que constituent l'Afrique subsaharienne, l'Amérique latine ou Asie-Singapour. "Toutefois, l'idée n'est pas de construire des campus à l'étranger", précise Yves Bénard.
L'école s'est également lancée dans une mission de valorisation de ses actifs en vue du passage au nouveau statut d'EESC (établissement d'enseignement supérieur consulaire). Si les chambres de commerce et d'industrie, tutelles de l'école, ont prévu d'investir massivement ces prochaines années dans la refonte de leurs campus, elles garderont les murs, qu'elles n'apporteront donc pas dans l'actif de la nouvelle EESC.
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