Démission du président du conseil d'administration de Campus France

Olivier Monod Publié le
Démission du président du conseil d'administration de Campus France
Christian Demuynck // © 
Christian Demuynck, président du conseil d'administration de Campus France, a présenté lundi 26 novembre sa démission au président de la République. Cette décision ajoute à la confusion actuelle autour du nouvel établissement.

En invoquant une "gestion sans stratégie ni ambition [...] par quelques fonctionnaires des tutelles", Christian Demuynck annonce sa démission du conseil d'administration de Campus France, l'établissement public chargé de promouvoir l'enseignement supérieur hexagonal dans le monde, dans une lettre adressée à François Hollande, le 26 novembre 2012.

Le président démissionnaire parle d'une "gestion boutiquière" déjà dénoncée par d'autres acteurs du milieu dix jours plus tôt dans Le Monde. Christian Demuynck s'emporte contre "quelques intermédiaires illégitimes" et met en cause directement la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Geneviève Fioraso, pour son "absence d'échange". Il exonère, par contre, le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius.

Un examen nécessaire

Comble de l'ironie, cette démission intervient au plein milieu des rencontres Campus France, organisées à la cité internationale universitaire de Paris. Leur but est de "permettre aux établissements d’enseignement supérieur français de tisser des liens avec les représentants des Services culturels des Ambassades de France et des Espaces Campus France".

Des personnels dont "l'énergie et l'engagement" ne sont pas à remettre en doute selon Christian Demuynck. Ce dernier espère que sa démission "sera l'occasion pour l'Etat de mener un examen nécessaire sur le mode de fonctionnement des établissements publics qui sont nombreux comme Campus France à subir un tel mode de gestion".

Campus France est également présent dans les débats des Assises de l'enseignement supérieur et de la recherche. La proposition 45 du comité de pilotage évoque la possibilité de le placer "sous le pilotage" du ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche.

Olivier Monod | Publié le