En 2013, la première levée de fonds s'était conclue par une collecte de plus de 35 millions d'euros. Trois ans plus tard, la Fondation Polytechnique lance officiellement sa nouvelle campagne de fundraising. Cette fois, l'objectif est tout autre : elle espère recueillir 80 millions d'euros d'ici à 2021.
La fondation de l'X a déjà commencé sa récolte depuis deux ans, durant la "phase silencieuse". Elle revendique d'ores et déjà 30 millions d'euros collectés. "Dans cette somme, 20 millions proviennent des particuliers, le reste de la part d'entreprises", précise Denis Ranque, président de la fondation.
Ce dernier n'évoque qu'un seul grand donateur : Patrick Drahi, président fondateur du groupe Altice [propriétaire de l'Etudiant], qui s'était engagé, dès juillet 2015, à verser 5 millions d'euros à son ancien établissement, pour soutenir l'entrepreneuriat. Une somme venant compléter les 2 millions d'euros qu'il avait déjà remis à l'X pour développer les Mooc.
Pour attirer les généreux donateurs, une politique de "naming" se prépare. "La personne pourra donner son nom à un espace, une pièce de mobilier, une classe, ou un équipement de recherche", lance Xavier Huillard, actuel président-directeur général de Vinci, qui préside le comité de campagne.
les "petits" donateurs également dans le viseur
Pour atteindre son objectif, la Fondation de l'X souhaite étendre sa base de donateurs. "Lors de la première campagne, nous avons touché 12 % de notre communauté d'alumni, qui représente environ 27.000 personnes. Pour cette nouvelle levée de fonds, nous visons les 20 %", détaille Denis Ranque.
La campagne vise non seulement les ingénieurs polytechniciens, mais aussi les titulaires de masters, les doctorants, les familles des étudiants et des alumni, ainsi que "tous les amis de l'X".
recherche, entrepreneuriat et rayonnement
La somme récoltée d'ici à 2021 sera consacrée à trois axes de développement, concernant l'enseignement et la recherche, l'entrepreneuriat et l'innovation ainsi que le rayonnement de l'école. "Cette levée de fonds nous permettra d'amorcer une série de projets très concrets", ajoute Jacques Biot, président de l'X.
Un master "bio-entrepreneur"sur les maladies génétiques, en collaboration avec HEC et l'université Paris-Descartes, est en cours de développement. Un espace de prototypage sera bientôt créé au sein de l'école, de nouvelles bourses proposées et les coopérations avec des établissements étrangers accélérées. De quoi renforcer la visibilité de l'école sur le plan international.
