Clermont-Ferrand : une fusion mais pas encore de Mines

Marie-Anne Nourry Publié le
Clermont-Ferrand : une fusion mais pas encore de Mines
L'IFMA (Institut français de mécanique avancée) de Clermont-Ferrand // © 
C'est acté. L'IFMA (Institut français de mécanique avancée) et l'ENSCCF (École nationale supérieure de chimie de Clermont-Ferrand) fusionneront au 1er janvier 2016. Une alliance qui pourrait déboucher sur une huitième École des mines.

Il y a un an, en septembre 2013, quelques jours après l’annonce de la fusion des universités de la capitale auvergnate, l'IFMA (Institut français de mécanique avancée) et l'ENSCCF (École nationale supérieure de chimie de Clermont-Ferrand) avaient créé la surprise en dévoilant un projet ambitieux : s'unir pour constituer la huitième École des mines à Clermont-Ferrand.

En juin 2014, les conseils d'administration des deux établissements ont voté à l'unanimité en faveur du projet de fusion. Plusieurs groupes de travail planchent depuis sur le projet. Objectif : inaugrer la nouvelle école au 1er janvier 2016. "En associant la mécanique et la chimie, nous allons construire une offre de formation originale qui répond à un besoin exprimé par nos partenaires industriels", argue Christophe Caux, administrateur provisoire de l'IFMA.

Les diplômes actuels des deux institutions seront maintenus et complétés par un master international, axé sur les deux disciplines principales du nouvel établissement. 

Gagner en visibilité par un effet de taille… et de marque

Un autre argument des porteurs du projet : la taille. "Plus on est gros, plus on est visible", glisse Christophe Caux. La réunion des deux entités donnera naissance à un établissement d'un millier d'étudiants (650 pour l'IFMA et 350 pour l'ENSCCF), doté d'un budget consolidé de 16 millions d'euros. Quant aux équipes mutualisées, elles compteront 170 membres, dont 60 enseignants-chercheurs.

Mais le but final est bel et bien la création d'une École des mines à Clermont-Ferrand, l'IFMA étant déjà associé au réseau. Effet de marque garanti. "Nous sommes en discussion avec l'Institut Mines-Télécom et avons entamé le travail très opérationnel de construction, indique Sophie Commereuc, directrice de l'ENSCCF. Le monde socio-économique nous soutient, et à ce jour il n'y a pas d'opposition pour que le projet continue."

Contacté par EducPros, l'Institut Mines-Télécom n'a pas souhaité commenter l'avancement du projet.

Marie-Anne Nourry | Publié le