Écoles d’ingénieurs : LaSalle Beauvais et l’Esitpa fusionnent

Céline Authemayou Publié le
Écoles d’ingénieurs : LaSalle Beauvais et l’Esitpa fusionnent
LaSalle Beauvais - Esitpa conservera deux campus. Celui de Beauvais (ci-dessus) et celui de Rouen. // © 
Situées à Rouen et à Beauvais, les deux écoles spécialisées en agriculture et en agronomie forment depuis le 1er janvier 2016 un seul établissement. LaSalle Beauvais-Esitpa accueillera, à terme, 3.000 étudiants.

Alors que certaines écoles réfléchissent pendant plusieurs années à un projet de rapprochement, LaSalle Beauvais et l'Esitpa n'y auront passé que quelques mois. Débutés au printemps 2015, les échanges entre les deux écoles d'ingénieurs ont débouché le 1er janvier 2016 sur la fusion pure et simple des deux structures. L'Esitpa ayant été dissoute par décret fin décembre, tous les actifs de l'ancien établissement, régi par un statut d'organisme inter-établissement du réseau (OIER), vont être transférés dans la nouvelle entité.

Cette dernière, baptisée provisoirement LaSalle Beauvais-Esitpa, dispose d'un statut associatif privé. Les futurs étudiants, recrutés majoritairement après le bac, peuvent d'ores et déjà émettre un seul vœu sur APB. "Une seule école implique pour nous un seul diplôme et une seule habilitation CTI", résume Philippe Choquet, directeur général de LaSalle Beauvais-Esitpa. L'établissement discute en ce moment avec la CTI (Commission des titres d'ingénieurs) afin d'organiser au mieux la période de transition pour les étudiants déjà inscrits.

un défi de visibilité à relever

Avec deux campus, situés à Rouen et à Beauvais, et 2.500 étudiants – 3.000 d'ici à quelques années –, la nouvelle école pourrait devenir un pôle national de référence dans les domaines des sciences de la terre, du vivant et de l'environnement. C'est en tout cas le souhait, ambitieux, affiché.

"Nous espérons faire de cette école un acteur de référence dans notre secteur, concède Sébastien Windsor, auparavant président de l'Esitpa et devenu président du nouvel établissement. Nous le savons bien, aujourd'hui, nos écoles ont un vrai défi de visibilité à relever. À l'international, la petite taille est un handicap. Mais c'est aussi le cas en France, où nous devons exister face aux regroupements, telles que les Comue."

Un nom définitif en septembre 2016

Cette fusion, qui entend également répondre aux nouveaux enjeux d'un secteur en pleine mutation, donnera lieu à des investissements sur les deux campus, au développement de la formation continue, avec la création d'un service dédié, au renforcement de la recherche et à l'enrichissement de l'offre de formation, tant au niveau des diplômes que des disciplines enseignées.

Dès la rentrée 2016, des premières spécialités seront mutualisées. D'ici là, le nom définitif de l'école devrait être connu. "Les réflexions sont encore en cours, avoue Philippe Choquet. Mais, aujourd'hui, pour peser dans le secteur de l'enseignement supérieur, il faut une marque forte et visible". Sans surprise, l'établissement devrait donc conserver la marque "LaSalle" dans son intitulé.

LaSalle Beauvais-Esitpa souhaite rejoindre l'IAVFF

La candidature est sur le point d'être déposée. La nouvelle école d'ingénieurs souhaite rejoindre l'IAVFF (Institut agronomique, vétérinaire et forestier de France). Créé fin mars 2015, l'organisme regroupe 14 établissements d'enseignement supérieur et deux organismes de recherche du secteur. La structure fédérative a vocation à développer des stratégies communes en matière de formation et de recherche, en France comme à l'international.

Céline Authemayou | Publié le