Erasmus+ élargit ses horizons

Delphine Dauvergne Publié le
Erasmus+ élargit ses horizons
La Commission européenne veut promouvoir le dispositif Erasmus+ à destination des enseignants-chercheurs. // ©  Gong Bing/XINHUA-REA
Toujours plébiscité par les jeunes, le programme de mobilité Erasmus+ étend ses actions grâce à des financements qui augmentent encore pour 2017.

"L'Europe parle à la jeunesse, 73 % des 15-29 ans se sentent 'européens', et ils connaissent presque tous la marque Erasmus, même si le '+' n'est pas complètement intégré", se satisfait Laure Coudret-Laut, directrice de l'agence Erasmus+. Elle reconnaît cependant qu'"il reste du travail à mener pour convertir encore plus de jeunes".

Selon l'étude de notoriété et d'image menée en mai 2017 par BVA Opinion, et présentée ce mardi 30 mai 2017, près de 80 % des jeunes sont prêts à étudier, se former ou faire un stage dans un autre pays de l'Union européenne.

Une enveloppe budgétaire en augmentation

Si l'envie chez les jeunes est là, les moyens suivent progressivement. En 2017, le budget d'intervention Erasmus+ sur les volets Éducation et Formation s'élève en France à 163,7 millions d'euros, soit une augmentation globale de 18 % par rapport à 2016. "Les demandes de départs en échange augmentent aussi en parallèle, il faut que l'augmentation budgétaire continue sur cette lancée", nuance la directrice d'Erasmus+. 41.000 étudiants sont partis en échange ou en stage pendant l'année 2015-2016.

Depuis plusieurs années, Erasmus+ a élargi son programme aux pays du monde entier, mais a aussi développé des échanges pour les enseignants, les apprentis ou encore les stagiaires. Ainsi, en 2017, les demandes pour les stages à l'étranger ont augmenté de 12 % par rapport à l'année précédente.

Partir à l'étranger le plus tôt possible

Prochain public ciblé pour 2021-2027 : les collégiens et lycéens. Erasmus+ leur permet jusque-là de former des partenariats pour des séjours courts. Entre 3.000 et 4.000 jeunes et leurs enseignants sont concernés par an. L'objectif est désormais que le programme s'aligne sur celui à destination des étudiants, pour permettre des mobilités individuelles.

"Le fait qu'ils soient mineurs n'est pas un problème, nous l'avons prouvé en le faisant pour les jeunes en apprentissage", souligne Laure Coudret-Laut. L'expérimentation devrait commencer avant 2021.

Delphine Dauvergne | Publié le