Etudiants chinois en mobilité : la France au 5ème rang

Fabienne Guimont Publié le

La France n’a attiré que 18000 étudiants chinois (chiffres 2007-2008) dans ses universités, se plaçant ainsi au 5ème rang mondial derrière les Etats-Unis, la Grande Bretagne, l’Australie (surtout attractive pour ses cours d’anglais) et le Japon.

Qualité contre quantité

Depuis plusieurs années, la France a joué, comme l'Allemagne (qui limite ses visas aux étudiants chinois à 4000 désormais), la carte du filtrage vis-à-vis des étudiants chinois en installant des centres de contrôle des demandes de visas (CELA puis CEF), en visant la qualité des étudiants accueillis. Elle affiche mener une stratégie d’influence en Chine, mais ses moyens ont tendance à baisser.

Les universités françaises n'ont pas non plus une politique coordonnée en la matière. « Les Chinois ont une politique de bourses très forte. Ils allouent 5000 bourses de doctorat à des étudiants chinois en mobilité. Il y en aurait pour des étudiants chinois en France, s’il y avait une stratégie des établissements français par rapport à l’accueil de ces doctorants », s’est agacé André Siganos, directeur général de CampusFrance lors de ses Rencontres annuelles de décembre 2008.

80 % des étudiants chinois rêvent d'étudier à l'étranger

La pression au départ des étudiants chinois reste une réalité très forte. 400 000 étudiants chinois étaient en mobilité (chiffres Unesco de 2007 pour l'année 2005), soit 16 % du total. Si 2 % seulement d’entre eux partent réellement, 80 % déclarent avoir envie d’étudier à l’étranger. « Si les Chinois partent beaucoup plus que les Indiens par exemple, ceci est lié au système universitaire intérieur verrouillé. Avec un diplôme étranger, ils peuvent multiplier leur salaire par dix à leur retour en Chine. C’est pour eux un sésame », explique Christophe Gigaudaut, chargé de mission Asie-Océanie au ministère des Affaires étrangères.

Mais rien n’est figé au pays du Soleil levant. Le nombre d’étudiants chinois en mobilité fléchit et le pays accueille de plus en plus d’étudiants étrangers. Plus qu’elle n’en envoie, notamment des Africains !


Fabienne Guimont | Publié le