Exclusif. Enquête sur le coût des études de kiné

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La FNEK (Fédération nationale des étudiants en kinésithérapie) publie aujourd’hui, jeudi 17 novembre 2011, une enquête (voir pdf ci-dessous) sur le coût des études 2011-2012 dans les 45 IFMK (instituts de formation en masso-kinésithérapie). Premier constat : l’écart entre l’institut le moins cher (IFMK de l'APHP, 174 € par an) et l’institut le plus cher (Saint-Michel, 8500 € par an) est énorme (49 fois plus).

En moyenne, il faut compter 3493 € au niveau national, 6191 € à Paris et 2701 € en province. À ces frais s’ajoutent 203 € de sécurité sociale et 150 € de matériel pédagogique (blouse, livres…). La facture s’élève donc à 3850 € pour un étudiant de première année en moyenne.

Professionnel en formation ou client ?

La FNEK montre particulièrement du doigt les 5 IFMK privés à but lucratif, tous situés à Paris. « Pour une profession de santé ce n’est pas acceptable. L'étudiant est-il un futur professionnel en formation ou un client ? », s’indigne Julien Grouès, président de la FNEK. Et de citer des chiffres sur l’endettement des élèves : « À l’IFMK Saint-Michel, 23,7 % des étudiants ont un prêt de 24223 € en moyenne. À l’EFOM, 46,7 % ont un prêt de 17428 € en moyenne ». Mais même les instituts publics affichent des tarifs élevés. Celui de Laval, ouvert en septembre 2011, demande 2730 € par an.

Objectif : intégration universitaire

Pour réduire les frais d’inscription, la FNEK demande un « (ré)investissement fort de l’État » dans la formation et/ou des régions. « Les élèves infirmiers sont bien plus nombreux [environ 90 000 pour 6600 étudiants kinés, NDLR] et ne paient la plupart du temps que des frais universitaires », relève Julien Grouès. La fédération préconise également une intégration universitaire des IFMK, dans le sillage des écoles de sages-femmes.

Des bourses inférieures à 9 % à celles du CROUS

Autre point soulevé par l’étude de la FNEK : les bourses. Celles des étudiants kinés dépendent des régions comme dans les autres formations sanitaires et sociales. Selon la FNEK, les aides sociales dont ils bénéficient sont inférieures de 9 % à celles des étudiants universitaires par les CROUS (Centres régionaux des œuvres universitaires et scolaires). De plus, le 10e mois de bourse n’existe pas pour eux. Là encore, des disparités existent au niveau national. La FNEK demande donc un transfert des bourses au CROUS. Précurseur, la région Basse-Normandie l’a fait dès 2010.

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