Santé : huit facultés se lancent dans de nouvelles alternatives à la Paces

Aurore Abdoul-Maninroudine Publié le
Santé : huit facultés se lancent dans de nouvelles alternatives à la Paces
Les places ouvertes dans ces filières alternatives ne s'ajoutent pas au numerus clausus des filières santé de chaque établissement. // ©  université Paris Descartes-Paris 5 Huguette & Prosper
Huit nouvelles alternatives à la Paces pourraient voir le jour. Les universités d'Angers, Brest, Caen, La Réunion, la Nouvelle-Calédonie, Paris-Est Créteil, Paris 13 et Reims sont en effet candidates pour créer de nouvelles voies d'accès aux études de santé.

Les universités d'Angers, Brest, Caen, La Réunion, la Nouvelle-Calédonie, Reims, Paris-Est-Créteil (Upec) et Paris 13 participeront au troisième appel à candidatures visant à "étendre et renforcer" les expérimentations dans l'accès aux études de santé.

Parmi les universités candidates, celles d'Angers et de Paris 13 proposent déjà des alternatives à la Paces (Première année commune aux études de santé) et expérimenteront une nouvelle d'admission en études de santé.

ALterpaces et pluripass, deux modèles complémentaires ?

Dix universités proposent aujourd'hui déjà des alternatives à la Paces : Angers, Auvergne, Paris 5, Paris 7, Paris 13, Poitiers, Rouen, Saint-Étienne, Strasbourg et Tours. Le modèle le plus répandu est celui de l'AlterPaces, déjà expérimenté par sept universités : Paris 5, Paris 7, Paris 13, Poitiers, Saint-Étienne, Strasbourg et Tours. Pour se porter candidats, les étudiants doivent suivre des unités d'enseignement complémentaires à leur licence et sont admis à l'issue de la deuxième année de licence ou en cours de L3.

Angers est la seule université à avoir adopté une première année complètement différente, baptisée Pluripass. Pour Isabelle Richard, la doyenne de l'UFR santé de l'université angevine, les deux expérimentations sont "complémentaires".

Quel que soit le modèle choisi, ces nouvelles voies d'admission ont pour objectif d'améliorer les conditions de réorientation des étudiants après un échec en Paces et de diversifier le profil des futurs médecins, dentistes, pharmaciens et sages-femmes.

Quelle proportion du numerus clausus sera concernée ?

Reste encore à savoir quelle proportion du numerus clausus sera concernée… Une question loin d'être anodine, sachant que les places ouvertes via ces alternatives ne s'ajoutent pas au numerus clausus des filières de santé de chaque université mais sont comprises dans celui-ci… À Angers, le modèle AlterPaces devrait représenter entre 10 à 15 % du numerus clausus tandis qu'à l'Upec, il devrait absorber 20 % du numerus clausus à terme.

Les universités devront enfin relever le défi de l'attractivité de ces nouvelles voies d'admission, un premier bilan des expérimentations mettant en avant le faible nombre de candidats. Traquenard ou réelle opportunité ? Les étudiants s'interrogent encore.

Aurore Abdoul-Maninroudine | Publié le