Les écoles de France Business School mettent tout en place pour être fin prêtes début janvier 2015, date officielle de leur retour à l'autonomie juridique. Pour autant, la marque FBS ne va pas disparaître. Sur tous les éléments de communication, le logo orange et blanc de FBS sera conservé. En dessous de chaque nom d'école (Brest Business School, Vannes Business School, ESCEM, ESC Amiens...), la mention “réseau FBS” sera précisée. C'est le modèle du co-branding qui est retenu, avec non plus une seule école, mais un réseau d'établissements. “On ne va pas jeter le bébé avec l'eau du bain, note Richard Soparnot, à la tête de l'ESC Amiens. Si FBS peut être considéré comme un flop sur certains points, on peut parler d'une vraie réussite sur d'autres, et tout particulièrement sur le plan pédagogique.”
Une (ré-)intégration à la BCE pas si évidente
La priorité désormais ? Réintégrer une banque commune. “Avec la sortie des concours communs, nous n'avons pas rencontré notre public”, constate Ahmed Hikmi, directeur de l'ESCEM Poitiers-Tours. Ainsi, le retour au sein de la BCE, la banque commune d'épreuves à 20 écoles de management pour les élèves de classe préparatoire, sera étudié le 3 novembre 2014. “Le résultat est incertain, expose Philippe Regimbart, directeur des admissions et concours au sein de la chambre de commerce et d'industrie de la région Île-de-France, organisme de tutelle de la BCE. Les trois quarts des votes sont requis. Les écoles de FBS remplissent les conditions, a priori. Dans le même temps, certains directeurs ont trouvé radicale la position de FBS, et d'autres peuvent redouter le retour d'une concurrence régionale... Un débat aura lieu, avec un vote à bulletin secret.”
Nous ne sommes pas une école qui se crée et nous nous positionnons dans la continuité. À situation exceptionnelle, traitement exceptionnel.
(Ahmed Hikmi - ESC Amiens)
Un calendrier problématique
Reste un problème de taille : le calendrier. Et pour Philippe Regimbart, “c'est une objection sérieuse qui peut être opposée aux ex-écoles de FBS”. L'un des critères passés en revue par la BCE est l'obtention d'un visa ministériel pour un bac+5 et du grade associé. Or, au 3 novembre, l'ESC Amiens, l'ESCEM, Brest Business School et l'école de Clermont-Ferrand ne les auront pas. L'audit de la CEFDG (Commission d'évaluation des formations et diplômes de gestion) interviendra plus d'un mois après, soit le 9 décembre. “Nous ne sommes pas une école qui se crée, argumente Ahmed Hikmi, mais nous nous positionnons dans la continuité. À situation exceptionnelle, traitement exceptionnel. Les délais sont écourtés, comparé à une création ex nihilo. L'obligation d'avoir une première promotion sortie ne s'impose pas.”
Une procédure accélérée qui ne colle pourtant pas avec le calendrier de la BCE. La liste des écoles doit impérativement être établie mi-novembre pour paramétrer le logiciel de la BCE, ouvert à tous les étudiants de classes prépa. “C'est une contrainte technique, note encore Philippe Regimbart. Le conseil de la BCE a été avancé pour ne pas ajouter des difficultés administratives à celles déjà rencontrées par les ex-écoles de FBS. Elles ont besoin de cette ré-intégration pour se reconstruire, sinon ce serait le coup de grâce.” Fin du suspense le 3 novembre.