France Business School : les quatre écoles recalées de la BCE

Murielle Wolski Publié le
France Business School : les quatre écoles recalées de la BCE
FBS Poitiers // © 
La BCE (banque commune d'épreuves) a tranché. Les quatre écoles de France Business School ne peuvent pas réintégrer les concours pour les élèves issus de classes préparatoires. Tout au moins pas pour la session 2015. Le coup de grâce pour ces écoles de commerce déjà fragilisées par l'échec de FBS ?

Avec leur demande de réintégration au sein de la BCE (banque commune d'épreuves), les quatre écoles fondatrices de France Business School espéraient une nouvelle bouffée d'oxygène. Amorcer un nouveau départ après l'échec du projet originel de FBS.

Mais les 20 écoles membres de la BCE en ont décidé autrement. C'est un scénario catastrophe qui s'est déroulé avenue de la Grande-Armée, au siège de la CCI France, hier. Le couperet est tombé : la BCE rejette la demande des ex-FBS.

Un calendrier défavorable

Au vu des débats, c'est bien le calendrier qui a fait achopper la réintégration. L'instruction par la CEFDG (Commission d'évaluation des formations et diplômes de gestion)  pour l'obtention du visa et du grade de master est en cours. Et le résultat ne sera connu que le 9 décembre 2014.

La conséquence ? L'Escem Tours-Poitiers, Brest Business School et les ESC Amiens et Clermont-Ferrand ne pourront pas puiser dans le vivier des candidats issus des classes préparatoires qui auront passé le tamis des épreuves de la BCE. Enfin, pas directement. D'après le communiqué publié mardi 4 novembre : les écoles "envisagent pour la rentrée 2015 de fixer des modalités d'admissibilité des candidats à partir des résultats des écrits de la BCE, selon leurs propres critères".

Pour les années suivantes, les quatre établissements ne jettent pas l'éponge : "Chacune d’entre elles fera, à nouveau, une demande de réintégration" à la BCE.

Françoise Roudier, ESC Clermont : "Nous espérons un retour dans la BCE en 2016"

Que pensez-vous du refus de la BCE ?

La décision de la banque commune d'épreuves de ne pas réintégrer nos écoles n'est pas surprenante, mais – disons-le – décevante. Nous sommes des membres historiques de la BCE, avec des programmes visés et gradés. Nous sommes victimes du timing ! La CEFDG (Commission d'évaluation des formations et diplômes de gestion) rendra son avis tout début 2015. L'analyse ne s'est pas faite école par école. C'est un refus global. Et dans un marché global tendu, notre absence permet aux autres écoles de mieux recruter aussi.

Qu'aurait changé un accord ?

Il nous aurait aidés en termes de visibilité par rapport aux étudiants des classes préparatoires et à revenir à des tailles de promotion anciennes. Avant l'épisode FBS, elles tournaient autour de 280 à 310 pour le programme grande école (PGE). Aujourd'hui, nos effectifs sont de 130.

Quel est le scénario envisagé aujourd'hui ?

Un retour dans la BCE en 2016. Et pour la prochaine rentrée, on se mobilise sur tous les forums de notre territoire. Avec des modalités de recrutement qui nous seront propres, mais ouvertes aux classes prépas passées par la BCE.

La pérennité de vos écoles est-elle menacée ?

La décision n'impacte pas notre business plan pour 2015 et 2016. À Clermont-Ferrand, le Bachelor fonctionne bien. Par ailleurs, la formation continue constitue un levier de croissance. Aussi, la politique de notre école n'est-elle pas d'augmenter les frais de scolarité, mais bien de les diminuer. De 10.000 €, le prix de l'époque FBS va se rapprocher de la politique tarifaire en vigueur en 2012, soit entre 8.000 et 8.500 €.

Murielle Wolski | Publié le