Francis Bécard (directeur de l'ESC Troyes) : pourquoi nous n’irons pas dans France Business School

Jessica Gourdon Publié le
Francis Bécard (directeur de l'ESC Troyes) : pourquoi nous n’irons pas dans France Business School
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L’ESC Troyes ne fera finalement pas partie du projet France Business School, fusion à grande échelle qui réunit les ESC de Pau, Clermont, Brest, Amiens et l'Escem. L'école était pourtant partie prenante du premier tour de table, mais après quelques réunions, le directeur Francis Bécard a décidé de se retirer.

Des partenariats avec des établissements complémentaires

« FBS n’est pas un mauvais projet, mais nous avons une autre stratégie. Au sein du groupe ESC Troyes, nous misons sur des partenariats avec des établissements complémentaires, pour développer les doubles compétences, la transversalité », explique Francis Becard, qui rappelle que le groupe ESC Troyes comprend une école de design et une école de la 2ème chance.  « Et puis, notre autre axe fort, l’entrepreneuriat, n’était pas vraiment mis en valeur dans le projet France Business School. »

La question du modèle économique des écoles, au cœur des logiques de fusion, n’est, pour lui, pas une urgence. « Nous n’avons pas de problèmes de financement », assure-t-il.

« Je ne pense pas que fusionner donne des moyens supplémentaires. Si on double ou triple la taille d’une école, les taux d’encadrement doivent rester les mêmes pour ne pas dégrader la qualité. Les coûts mutualisables tels que la communication, la promotion ou les systèmes d’information ne couvrent pas à mon sens les coûts supplémentaires liés à la logistique de plusieurs sites. »

François Baroin pas favorable au projet

Dernier argument avancé : celui de la gouvernance. Les instances qui participent au financement de l’ESC, le président de la Chambre de commerce, ou le maire de Troyes François Baroin, n’étaient pas favorables au projet.

« La gouvernance multisite depuis Paris ne satisfaisaient pas nos parties prenantes, car elle dilue les liens avec le territoire. Si les collectivités mettent de l’argent dans l’école, c’est qu’elles attendent un retour sur investissement au niveau local », assure Francis Bécard.

En attendant le directeur ne compte pas en rester là : il planche d’ores et déjà sur un projet d’alliance avec un partenaire. Suite d’ici quelques mois.

Jessica Gourdon | Publié le