Fundraising : réussir sa levée de fonds sur Internet

Olivier Monod Publié le
Pour la sixième édition de sa Conférence de fundraising pour l'enseignement supérieur et la recherche des 9 et 10 février 2011, l’AFF (Association française des fundraisers) a proposé aux fondations du secteur de rencontrer des spécialistes pour échanger sur leur projet lors de séances thématiques de « speedfundating ». Réponses d’experts sur l’utilisation du web dans les levées de fonds, à la manière du « speed dating ».

Ils sont trois à prendre place autour de Claude Pouvreau, consultant nouveaux médias chez Optimus , "une agence de marketing de la mobilisation". Le but est d'échanger sur l'utilisation du web dans le cadre d'une levée de fonds. Un rapide tour de table donne une idée de la diversité des profils. Du chargé de relations entreprises d'une école de commerce qui a "quelques années de levées de fonds" derrière lui à l'ancienne communicante d'une école d'ingénieurs qui "apprend le métier en marchant" afin de revitaliser sa fondation, chacun vient avec ses questions.

Facebook ou e-mailing

"Certains des membres de ma direction sont réticents à l'idée d'avoir une page Facebook, commence cette dernière. Ils ont notamment peur du piratage ou des commentaires désobligeants." La discussion s'engage. Chacun y va de son commentaire et Claude Pouvreau définit les grands axes : "je crois qu'il ne faut pas vouloir tout contrôler sur le Net. C'est un espace d'échanges et de discussions. L'important est de savoir bien réagir face à ces comportements. Supprimer le message, mais en prenant contact avec l'auteur afin de lui faire comprendre pourquoi."

"À qui s'adresse le web ?", enchaîne le représentant d'une ESC. "De plus en plus, à tout le monde !, lance le consultant. Ce n'est pas une question de génération mais de pratique. Clairement Facebook va plutôt s'adresser aux moins de 40 ans. A contrario, le canal e-mailing touche toutes les catégories d'âge, c'est un média très mature. Il est très facile sur Internet d'avoir un retour détaillé sur une campagne de communication. De savoir qui clique, quel chemin il parcourt..."Le mot est lancé, l'e-mailing de masse. La table s'anime, entre doutes et envies : "comment s'assurer que l'on ne spame pas trop les gens ?", "avec quelle fréquence faut-il garder contact avec les donateurs et autres prospects ?"...

Bien scénariser les campagnes de levées de fonds et d’information

"Il faut tester, il n'y a pas de règles générales. Une newsletter mensuelle est utile pour garder un contact, répond Claude Pouvreau. Mais il ne faut pas hésiter à communiquer en dehors de ce schéma en cas d'actualité chaude, à alterner sollicitation et information. Le plus important est de bien scénariser les différentes campagnes et d'être bien équipés. Prévoir des mails de bienvenue. Avoir une page de don efficace et simple d'usage. Prévoir un mail de désabonnement proposant de recevoir moins de mails. De multiples scénarios sont possibles !"

Alors qu'on aborde la complémentarité entre les différents médias, la salle commence à se remplir pour l'atelier suivant, le temps est écoulé. Comme une fin de speed dating, les participants échangent leur carte en se disant que cela a été trop court.

Olivier Monod | Publié le