2 milliards d’euros pour une nouvelle vague d'Idex

Sophie Blitman Publié le
Un nouvel appel à projets Idex (Initiatives d'excellence) va être lancé dans le cadre du deuxième programme des Investissements d'avenir, avec, à la clef, 2 milliards d'euros : c'est ce qu'a annoncé François Hollande sur le campus de l'université de Strasbourg, le 30 janvier 2014. Un financement auquel s'ajoute 1 milliard pour les universités de taille régionale.

Les Investissements d'avenir continuent sous la présidence de François Hollande, et la course aux financements repart. En déplacement à l'université de Strasbourg, le chef de l'Etat a annoncé que 2 milliards d'euros seront consacrés à une nouvelle vague d'Idex (Initiatives d'excellence), soit un milliard de moins que ce qu'avait indiqué Geneviève Fioraso en septembre 2013, au moment de la présentation du budget 2014.

S'ajoutant aux 7,7 milliards de la saison 1 des Idex, ce financement s'inscrit dans la même logique que sous Nicolas Sarkozy, l'objectif étant de "doter le pays d'universités parmi les meilleures au monde, et qui permettront à la France, de tenir son rang dans la compétition économique et scientifique que nous connaissons".

Volonté d'un meilleur équilibre territorial

Marquant, en revanche, sa différence avec son prédécesseur en rejetant l'idée de faire des "discriminations territoriales", François Hollande a souligné vouloir attribuer par ailleurs "1 milliard d’euros pour les universités de taille régionale" afin de donner à celles "qui n’ont pas forcément ce même niveau en terme de coopérations, les soutiens qui sont indispensables et le lien avec les acteurs économiques".

Ce qui confirme ici le discours de rentrée de la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche qui avait souligné la volonté du gouvernement de "réparer un certain nombre d'injustices. Le PIA 2 sera conçu différemment, avec l'objectif de tirer vers le haut l'ensemble d'une communauté universitaire, et non plus seulement l'élite. Il soutiendra plus fortement la mise en réseau et l'articulation avec la politique de site".

Le mode de sélection n'a, en revanche, pas été précisé par François Hollande qui s'est contenté de mentionner un "jury international".

Enfin, le président de la République a affiché la priorité donnée à l'économie de la santé, dans le cadre d'un plan "biologie des systèmes" doté de 100 millions d'euros, répartis sur cinq ans, qui vise à s'appuyer sur le Big data en santé pour développer de nouvelles thérapies plus individualisées.
"Concrètement, a expliqué le chef de l'Etat, l'INSERM, le CNRS, l'INRIA, le CEA, les universités, seront invités à identifier les sites de recherches universitaires disposant de la masse critique, pour constituer un réseau national".

Sur le terrain, les universités n'attendent plus que le lancement des appels à projets.

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Sophie Blitman | Publié le