Grand emprunt : Laurent Wauquiez détaille l'appel à projets sur les formations innovantes

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Grand emprunt : Laurent Wauquiez détaille l'appel à projets sur les formations innovantes
IDEFI Formation Innovante // © 
Nouvelle compétition pour les universités et les écoles. Laurent Wauquiez a donné les grandes lignes, mardi 25 octobre 2011, de la première brique du Grand emprunt consacrée à la formation - et non à la recherche : l’initiative d’excellence en formations innovantes, dite "Idefi".

Une vingtaine (*) de projets pédagogiques innovants obtiendront ce label à l'issue du processus de sélection, en une seule vague. Les établissements, ou groupements d'établissements, lauréats se partageront une dotation de 150 millions € (en capital). Soit l’équivalent pour chacun de la somme obtenue pour un Labex, a indiqué le ministre.

Un rattrapage pour les SHS

La création de cet appel, annoncé en juin dernier par Nicolas Sarkozy , a été fortement demandée et appuyée par les présidents d’université et la CPU, notamment pour que les universités de sciences humaines et sociales ne restent pas les grandes perdantes du Grand emprunt, "où elles n’ont rien eu pour l’instant", indiquait Louis Vogel, président de la CPU.

Une analyse toujours contredite par le ministre, qui a assuré que l’Idefi "n’est pas la voiture-balai pour les universités de SHS, qui ont toute leur place dans l’ensemble des appels à projets".

Une masse suffisante et une valeur d'exemplarité

Côté critères de sélection, la palette est vaste pour les Idefi. Il doit s’agir d’un projet "transformant", à la hauteur des standards internationaux, qui renforce l’égalité des chances, ou l’attractivité des formations, ou encore la diversité des publics formés (de la formation initiale à la formation continue). Sans oublier les nécessaires partenariats avec le monde socio-économique, les objectifs de décloisonnement des formations et de développement des usages numériques.

Le projet doit en outre disposer d’une "masse critique" suffisante (environ 100 à 300 étudiants concernés par le dispositif, selon René Ricol, commissaire général à l’investissement, et avoir un impact sur la réussite des étudiants (donc sur leur insertion professionnelle).

Le ministre a enfin insisté sur un point : les projets retenus seront des "démonstrateurs", c'est-à-dire qu'ils devront pouvoir être dupliqués ailleurs. Avec toutes ces dimensions, le jury international (francophone) aura une vraie latitude pour déterminer la recette gagnante. Et vu le calendrier serré (voir encadré), il sera très difficile de créer ex-nihilo un projet : seuls les dispositifs existants ou en cours de lancement devraient avoir leur chance.
 

(*) Une trentaine de projets pourraient être labellisés, une dizaine sans financement venant de l'Idefi, mais via les Idex obtenus. Il s'agit en effet du même mode de fonctionnement que pour les Labex : ceux qui obtiennent une IDEFI et ont obtenu l'IDEX, se voient financer cette formation innovante avec les crédits Idex.

Innovations pédagogiques : ce que les établissements font déjà

Les universités et écoles n'ont évidemment pas attendu l'appel à projets ministériel pour lancer des innovations pédagogiques. Retour sur quelques une d'entre elles avec notre dossier Innovations pédagogiques : l’enseignement supérieur autrement publié en janvier dernier.

Un calendrier serré

L’appel doit paraître d’ici la fin octobre 2011, il sera cloturé mi-décembre 2011, et les résultats sont prévus en mars 2012.

Aller plus loin

Le communiqué du ministère sur l'Idefi (initiative d'excellence en formations innovantes)
Le dossier de présentation de l'Idefi (PDF)

Lire le billet de Pierre Dubois, blogueur EducPros : span style="font-weight: bold;">Des IDEFI sans défis

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