Grande-Bretagne : des cursus plus chers et moins nombreux

De notre correspondante à Londres, Élisabeth Blanchet Publié le
Alors que les frais de scolarité vont tripler dès la rentrée 2012, une nouvelle étude révèle que plus d'un quart des formations de premier cycle a, depuis 2006, disparu des programmes des universités britanniques.

En six ans, les universités britanniques ont fermé près de 20 000 cursus de premier cycle. C'est ce que dévoile une récente étude menée par le syndicat UCU (University and college union). L'Angleterre, où les frais de scolarité passeront à 10.800 € dès septembre 2012 dans la majorité des universités, est la plus atteinte avec près d'un tiers de formations supprimées. Tous les domaines sont touchés y compris les cursus basés sur une matière principale tels que les maths, les sciences, la technologie qui compte 15% de formations en moins.

Selon Sally Hunt, secrétaire général de l'UCU, ce sont les coupes budgétaires drastiques imputées aux universités ces dernières années qui sont responsables de ces fermetures. “La baisse du financement public au supérieur signifie que les universités vont encore supprimer des formations, qui, selon elles, ne leur feront pas gagner d'argent”, déplore-t-elle. Avec de moins en moins de fonds publics pour les financer, les universités n'ont en effet pas d'autres choix que de supprimer les cursus qui comptent le moins d'étudiants.

“La réputation du supérieur britannique est bâtie sur un vaste choix de sujets et sur la liberté des universitaires à toujours repousser plus loin les limites et créer de nouveaux domaines d'études”, poursuit Sally. Cependant, payer trois fois plus cher pour un choix de formations de plus en plus limité ne peut que nuire à cette réputation et renforce dans l'idée que, pour le gouvernement britannique, un étudiant est un consommateur.

De notre correspondante à Londres, Élisabeth Blanchet | Publié le