Grande école du numérique : les partenaires privés entrent dans la danse

Céline Authemayou Publié le
Grande école du numérique : les partenaires privés entrent dans la danse
Quatre partenaires rejoignent la grande école du numérique en qualité de membres fondateurs : Google, Capgemini, Société Générale et la Caisse des Dépôts. // ©  Elysée. F. Lafite
Un an après son lancement, la grande école du numérique s'est dotée, le 3 octobre 2016, de sa structure administrative. Le groupement d'intérêt public peut désormais compter sur le soutien de partenaires privés, parmi lesquels Google.

Nouvelle phase de lancement pour la grande école du numérique. Alors que les formations labellisées "GEN" envoient déjà sur le marché du travail leurs premiers étudiants, François Hollande a annoncé le 3 octobre 2016, lors d'une visite à la web@academie, une école du groupe Ionis, la création de la structure administrative de cette "grande école".

Un GIP (Groupement d'intérêt public), présidé par Stéphane Distinguin, président du pôle de compétitivité Cap Digital, voit ainsi le jour, permettant aux partenaires privés de venir en soutien de l'État pour financer et accompagner la démarche.

Quatre entreprises deviennent ainsi membres fondateurs de GEN : Google, la Société générale, Cap Gemini et la Caisse des dépôts. "La forme juridique agile du groupement d'intérêt public permet d'y associer des acteurs publics et privés, réunis par un engagement commun", a souligné le président de la République.

L'objectif est double : outre leur soutien financier, les partenaires s'engagent également à accueillir les étudiants formés, quand 40.000 à 50.000 postes ne sont pas pourvus dans le secteur du numérique, faute de jeunes qualifiés.

vers la reconnaissance des formations GEN

D'ici à 2017, 10.000 élèves devraient sortir des formations labellisées "grande école du numérique". C'est en tout cas le souhait du gouvernement, qui entend "former le plus de jeunes possible et le plus vite possible." Aujourd'hui, 80 % des inscrits ont moins de 30 ans, 40 % ont des formations de niveau inférieur au bac et 70 % sont des demandeurs d'emploi.

La structuration du réseau GEN, qui compte pour l'instant 171 formations labellisées, devrait également permettre de légitimer le label. En août 2016, une instruction ministérielle révélait des résultats d'insertion contrastés, dus notamment à un manque de notoriété et de reconnaissance auprès des recruteurs. 

Pour convaincre ces derniers de la qualité des formations non diplômantes, François Hollande a insisté sur l'importance de la certification, l'objectif étant notamment d'ouvrir l'accès à ces cursus à une labellisation RNCP (Registre national des certifications professionnelles). "Il faut que ces jeunes puissent se dire : 'je suis diplômé de la grande école', il faut que ce titre soit reconnu sur le plan universitaire", a ajouté le président de la République.

D'ores et déjà, certains établissements, à l'image de l'université Rennes 2, envisagent des passerelles avec des cursus diplômants.

GEN : top départ pour une deuxième vague de labellisation
Annoncée le 23 août 2016, la deuxième vague de labellisation Grande école du numérique doit permettre, d'ici à la fin 2017, de former 10.000 apprenants. Pour cette nouvelle phase, 10 millions d'euros vont être débloqués, contre 5 millions lors de la première vague.

Trois vagues de relevés de dossiers sont prévues : le 23 septembre 2016, le 25 novembre 2016 et le 24 février 2017. Les résultats interviendront fin octobre 2016, fin décembre 2016, puis fin mars 2017.

Céline Authemayou | Publié le