Harvard et les cours en ligne payants : l'innovation made in USA

De notre correspondante aux Etats-Unis, Jessica Gourdon Publié le
Harvard et les cours en ligne payants : l'innovation made in USA
L'innovation made in USA // © 
REVUE DE PRESSE – ÉTATS-UNIS. Apprentissage des langues via Skype, coaching à la demande... Start-up et universités adoptent déjà des stratégies pour se démarquer des MOOC, à l'instar d'Harvard qui vient de lancer sa plate-forme de cours en ligne payants.

Harvard Business School prend le tournant des cours à la carte payants

Le 11 juin 2014, Harvard Business School a lancé HBX, plate-forme de cours en ligne à la carte et payants. Avec cette offre, à l'opposée de la philosophie ouverte et gratuite des MOOC, Harvard espère développer son audience et sa marque tout en générant des revenus substantiels. L'un des programmes est par exemple destiné à des étudiants de premier cycle (en lettres, arts, sciences, etc.) qui veulent découvrir l'univers du management (1.500 $ pour 9 semaines, à raison de 6 heures par semaine). D'autres cours visent des cadres en exercice.

HBS ne veut pas de "touristes" : seuls ceux qui ont suivi les cours pourront passer la session d'examen. Pour tout cela, l'école de management s'est équipée d'un studio de production "digne d'Hollywood". Elle espère se démarquer des MOOC via encore plus d'expériences interactives et de discussions.

À lire sur le New York Times (en anglais) : Business School, Disrupted

InstaEdu racheté pour 30 millions de dollars

InstaEdu a le vent en poupe. Chegg, une des principales start-up américaines des technologies de l'éducation, cotée à la bourse de New York, vient de racheter cette start-up pour 30 millions de dollars. InstaEdu met en relation des étudiants et des tuteurs, pour du coaching, du soutien scolaire ou de l'aide au devoir, via Internet (vidéo-chat, téléphone, ou échanges par SMS). L'élève paie en fonction du temps de connexion, à partir de 40 centimes par minute. "Le coaching à la demande – à n'importe quel moment, n'importe où, sur n'importe quel appareil – est une idée disruptive", promise à un grand avenir, selon le patron de Chegg.

À lire sur le San Francisco Business Time (en anglais) : Chegg to buy online tutoring matchmaker InstaEDU for $30 million

L' "immersion virtuelle" pour enseigner les langues

Comment rendre l'apprentissage des langues ludique et interactif ? Aux États-Unis, de plus en plus d'enseignants utilisent Skype ou Google Hangout pour mettre en relation des étudiants de différents pays. En tête à tête, ils discutent à tour de rôle dans leur langue natale, pendant des sessions d'une vingtaine de minutes. La pratique, appelée "télé-tandem" ou "télé-collaboration" offre un complément aux cours traditionnels.

Par ces expériences d'immersion virtuelle, les étudiants se placent dans la peau de l'apprenant et dans celle du professeur, ce qui les valorise. "Cela vous force à apprendre, et surtout à parler", affirme une jeune Américaine qui a débuté le portugais. Elle affirme que cette pratique lui a aussi fait découvrir de multiples facettes de la culture brésilienne.

À lire sur le Chronicle of Higher Education (en anglais) : Technology Provides Foreign-Language Immersion at a Distance

De notre correspondante aux Etats-Unis, Jessica Gourdon | Publié le