Indiscret. Vers une fusion de l'X et de l'Ensta ParisTech ?

Sophie Blitman Publié le
Indiscret. Vers une fusion de l'X et de l'Ensta ParisTech ?
Amphithéâtre à Polytechnique. © École polytechnique, J. Barande. // © 
Après CentraleSupélec, l'Ecole polytechnique et l'Ensta ? Si le mot fusion n'est pas encore prononcé, un "rapprochement institutionnel" entre les deux grandes écoles d'ingénieurs est à l'étude.

La DGA (Direction générale pour l'armement) a demandé un rapport pour évaluer la pertinence d'un "rapprochement institutionnel" entre l'Ecole polytechnique et l'Ensta ParisTech.

Une lettre de mission en ce sens a été adressée à François Lureau, X63, président du cabinet de conseil en stratégie EuroFLConsult et membre du conseil d'administration de l'X de 2004 à 2013, également ancien délégué général pour l'armement.

"Dans le contexte de la montée en puissance de l'Université Paris Saclay, et face au développement de la concurrence nationale et internationale dans le domaine de l'enseignement supérieur et de la recherche, l'atteinte d'une taille critique, et la mise en œuvre d'une stratégie cohérente, s'avéreront indispensables à la survie et au développement de nos établissements", écrit la DGA dans sa lettre.

Un budget commun à l'X et l'Ensta dès 2015 ?

A l'été 2012, l'Ensta ParisTech a été la première école à avoir déménagé sur le plateau de Saclay, près du campus de Polytechnique. Un rapprochement physique qui avait déjà été perçu comme un possible premier pas vers une association plus étroite entre les deux établissements.

En outre, les mouvements de direction ont accru la proximité de l'Ensta et de l'X : Yves Demay a quitté la direction de la première pour prendre la tête de la seconde, tandis qu'Elisabeth Crépon, responsable des relations internationales de l'X, est devenue directrice de l'Ensta en août 2012.

La lettre de mission témoigne désormais d'une accélération du processus : ce "rapprochement devrait, s'il est confirmé, se matérialiser rapidement afin d'éviter toute perte de valeur liée à l'incertitude", souligne la DGA. "Dans cet esprit, je souhaiterais que l'opération puisse être menée de telle sorte que les établissements présentent un budget commun dès 2015."

Le rapport de François Lureau est attendu d'ici le 30 novembre 2013.

Sophie Blitman | Publié le