Exclusif. Mines Nancy travaille à un "IMT Grand Est"

Laura Makary Publié le
Exclusif. Mines Nancy travaille à un "IMT Grand Est"
Une première réunion de travail autour de la création d'un "IMT Grand Est" aura lieu le 20 janvier 2017. // ©  Mines Nancy
Les Mines de Nancy, dans leur plan stratégique 2017-2019, annoncent qu'elles vont mener une réflexion sur la création d'un "IMT Grand Est", avec l'ENSG, Télécom Physique Strasbourg et Télécom Nancy, d'abord sous la forme d'un réseau, voire d'une fusion à plus long terme.

Projetter la création d'un "IMT Grand Est" et en étudier la faisabilité. C'est l'un des axes principaux du plan stratégique de l'École des Mines de Nancy, dévoilé à EducPros. Selon le document, les quatre écoles de l'Est associées à l'Institut Mines-Télécom, Mines Nancy, Télécom Nancy, l'ENSG et Télécom Physique Strasbourg, réfléchissent donc à la constitution d'un réseau, dans un premier temps, qui pourrait un jour devenir une école fusionnée.

Commencer par des projets communs

Une première réunion de travail entre les quatre écoles aura lieu le 20 janvier. Elle portera sur la structuration d'un réseau "IMT Grand Est", notamment sur deux domaines d'étude, les géosciences et le numérique. "Notre objectif est de nous structurer dans la région, avec l'intégration de plusieurs domaines stratégiques et la création de convergences. Rien n'est encore arrêté en termes de structure et d'intégration. Nous préférons commencer par des projets communs", déclare François Rousseau, directeur de Mines Nancy. 

La situation est de plus assez complexe, en termes de statut. "Une fusion est plus délicate qu'à l'Ouest, car nos établissements sont des composantes des universités de Lorraine et de Strasbourg. Elles ne dépendent pas de l'Institut, comme c'était le cas de Mines Nantes et de Télécom Bretagne, par exemple", ajoute le directeur.

Ne pas s'interdire la fusion 

Ce dernier ne s'interdit cependant pas la fusion, comme cela a été le cas à l'Ouest, avec IMT Atlantique (Mines Nantes et Télécom Bretagne) ou dans le Nord, avec IMT Lille-Douai (Mines Douai et Télécom Lille). "Si la conclusion de nos réflexions montre un vrai intérêt à aller jusqu'à la fusion, nous lancerons alors cette phase, mais nous n'en sommes pas encore là. La fusion est l'aspect le plus abouti", commente François Rousseau.

Le plan stratégique détaille les rapprochements prévus et évoque la création de "cours ou projets traverses, voire de parcours transverses", le partage de "moyens expérimentaux" et le développement "conjointement de mastères ou autres parcours spécifiques", via une "étude d'opportunité".

Les pistes de développement du plan stratégique des Mines Nancy

  • Développer l'attractivité internationale, via de nouveaux accords et des flux d'étudiants étrangers plus forts, ainsi que la création de parcours en anglais.
  • "Cultiver l'esprit d'entreprise", avec la création d'un MS en "repreneuriat" accrédité par la CGE et des formations gratuites à destination des start-up.
  • Consolider le réseau Artem, avec l'objectif de "diffuser ce concept" et de "trouver une nouvelle structure". Une réflexion stratégique sera menée "au premier semestre 2017" par les trois écoles.
  • Augmenter les frais de scolarité. L'École des mines de Nancy a adressé au ministère "un courrier" dans ce sens, pour "les aligner sur ceux des autres écoles de l'IMT".

Laura Makary | Publié le