Les enseignants de l’IUT de Bobigny ont suspendu les cours mardi 11 mars 2014. Le motif ? Protester contre des restrictions budgétaires dont l’établissement fait l’objet. Rattaché à Paris 13, une université qui connaît d’importantes difficultés financières, l’institut universitaire devrait manquer de 1.000 heures complémentaires pour finir l’année. En cause : la rigueur budgétaire imposée à l’ensemble des composantes de l’université qui fragilise particulièrement l’IUT de Bobigny.
Créé en 2002 dans un contexte budgétaire déjà tendu, l’institut universitaire n’aurait jamais eu les moyens humains de son développement. "Avec un taux d’encadrement de 0,4 il a absolument besoin des heures complémentaires pour pouvoir fonctionner", analyse Abdelhamid Limani, directeur de l'IUT. D’où la mobilisation d’enseignants qui craignent de ne pas être en mesure d’assurer l’ensemble des cours à la rentrée prochaine. "D’autant que les nouveaux Programmes pédagogiques nationaux (PPN) prévoient davantage de TP extrêmement gourmands en heures", dénonce Marc César, représentant du Snesup sur le campus de Bobigny. Les dispositifs d’accompagnement individuel devraient, eux aussi, être revus à la baisse. "Ce qui est d’autant plus gênant que nous accueillons un public défavorisé", dénonce le syndicaliste.
L’IUT de Bobigny n’est pas seul dans ce cas. À Caen, les étudiants et les personnels se sont mobilisés jeudi 13 mars contre la fermeture d’une filière. Cette semaine, c’est au tour des enseignants de l’IUT de Saint-Denis de suspendre les cours.