IUT de Saint-Denis : suspension prolongée pour Samuel Mayol

Marie-Anne Nourry Publié le
IUT de Saint-Denis : suspension prolongée pour Samuel Mayol
IUT de Saint-Denis // ©  Marine Miller
La mise à pied de Samuel Mayol à la tête de l'IUT de Saint-Denis est prolongée jusqu'au 12 novembre 2016. Un nouveau rebondissement dans le conflit qui l'oppose à la présidence de Paris 13, quelques jours après la fuite du pré-rapport de l'IGAENR.

Alors que Samuel Mayol devait reprendre ses fonctions de direction à l'IUT de Saint-Denis le 12 mars 2016, la présidence de l'université Paris 13 a renouvelé, le 10 mars, l'arrêté prolongeant sa suspension et lui interdisant l'accès aux locaux. Cette fois pour huit mois, jusqu'au 16 novembre.

Une décision qui tombe quelques jours après la publication du pré-rapport confidentiel de l'IGAENR sur la crise agitant l'IUT depuis deux ans, dont les conclusions font état du retour d'un climat serein au sein de l'établissement depuis le départ de Samuel Mayol.

une Procédure disciplinaire toujours en cours

"La procédure disciplinaire à l'encontre de Samuel Mayol est toujours en cours devant la section disciplinaire du conseil d'administration de l'université de Bordeaux", argue-t-on à Paris 13. C'est donc dans l'attente du jugement, plus long à venir du fait de sa délocalisation dans une autre université à la demande du principal intéressé, que la mise à pied aurait été prolongée.

Or, le contexte d'élection d'un nouveau président à Paris 13, prévue début avril, vient compliquer la donne puisque Samuel Mayol est candidat. Révolté par la décision de l'université, il ne compte pas en rester là.

un Nouveau recours en justice

Dans un communiqué de presse corrosif adressé aux rédactions ce lundi 14 mars, Samuel Mayol annonce qu'il va porter l'arrêté le suspendant de ses fonctions devant le tribunal administratif de Montreuil dans les prochains jours. Selon lui, le texte "consacre l'acharnement personnel d'un homme au crépuscule de ses fonctions présidentielles". Contacté par EducPros, Jean-Loup Salzmann, président jusqu'à ce jour de l'université Paris 13, n'a pas souhaité s'exprimer sur le sujet.

Samuel Mayol avait tenté un premier recours en justice, suite à sa mise à pied pour quatre mois en novembre 2015, mais le tribunal administratif avait rejeté la demande d'annulation, arguant de l'absence d'une situation d'urgence.

Marie-Anne Nourry | Publié le