Assises : l'AERES défend sa mission

Camille Stromboni Publié le
Assises : l'AERES défend sa mission
AERES - entrée - Paris // © 
L'heure est venue de réagir. Plusieurs fois décriée au cours des débats des Assises de l'enseignement supérieur et de la recherche, l'AERES défend son action et fait ses propositions, à la veille du rendez-vous national les 26 et 27 novembre 2012.

Didier Houssin, président de l'AERES (Agence d'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur), a présenté vendredi 9 novembre 2012 son bilan et ses perspectives pour l'évaluation des formations, des établissements du supérieur. Une manière aussi de répondre aux critiques qui se sont exprimées ces derniers mois envers l'agence.

"Il faut tout d'abord noté, au regard des contributions nationales, que la tonalité est le plus souvent favorable à l'AERES, a assuré le responsable. Il y a un certain nombre de prises de positions critiques, dont celle de nous supprimer pour l'Académie des sciences. Nous avions alors le choix entre ne rien dire, entrer dans une polémique et élaborer ce document qui permet de resituer notre mission, et les évolutions que nous proposons. Cela a été un stimulus utile pour notre réflexion."

Avant d'évoquer ces nécessaires évolutions, le chercheur a rappelé le chemin accompli par l'agence. Près de 4.000 programmes de formation évalués, 3.000 entités de recherche, 5.500 équipes de recherche, 325 établissements, les 18 organismes de recherche, avec 6.000 experts mobilisés, dont 18% d'étrangers… "Notre position est considérée", a -t-il insisté, soulignant les sollicitations reçues à l'international pour partager le modèle de l'institution, et insistant sur le facteur d'unité que constitue l'agence, qui assure une égalité de traitement et dispense une procédure qui a gagné en transparence.

Renforcer la confiance de la communauté des enseignants-chercheurs et chercheurs

"Nous sommes bien conscients qu'il y a des marges de progression, nous ne sommes pas parfaits", reconnait Didier Houssin, qui avance plusieurs priorités. Tout d'abord celle d'un nécessaire renforcement de la confiance de la communauté de l'enseignement supérieur et de la recherche envers l'Agence, accompagnée d'une simplification des procédures, jugées souvent trop lourdes.

L'adaptation de l'évaluation aux mouvements de rapprochement entre universités est également l'un des chantiers auquel l'AERES souhaite s'atteler, ainsi qu'un développement d'une information d'ensemble sur la qualité des formations auprès du public étudiant.

L'AERES a enfin rappelé, sur la question sensible de l'évaluation des enseignants-chercheurs, que cela n'entre pas dans ses missions, l'agence ayant simplement un rôle dans la validation de la procédure d'évaluation.

Lire le document de l'AERES : Bilan et perspectives pour un nouveau cycle d’évaluation

Camille Stromboni | Publié le