L'éducation à l'heure des réseaux

Emmanuel Davidenkoff Publié le
L'éducation à l'heure des réseaux
Education réseaux actifs - SFR Player // © 
Après une lente percée, le numérique s'apprête à totalement révolutionner notre manière de voir l'éducation. Dans un article publié dans SFR Player, Emmanuel Davidenkoff dresse un panorama des acteurs qui investissent sur les réseaux et analyse les nouveaux défis auxquels il va falloir désormais faire face.

Le numérique frappe depuis longtemps à la porte de notre système éducatif : l'association Enseignement public et informatique a été fondée dans les années 1970. Mais il s'apprête à le faire voler en éclats et à chambouler bien des certitudes et des conservatismes qui, de la maternelle au doctorat, interdisent toute réforme significative venue d'en haut.

La raison en est simple : l'un des écosystèmes les plus innovants au monde, si ce n'est le plus innovant, s'est emparé du sujet. Du nord au sud de la Silicon Valley, universités, entreprises et centres de recherche publics ou privés ont inscrit l'éducation sur leurs agendas, à égalité avec les autres priorités du moment – nanotechnologies, génome à 300 dollars, biotechnologies, énergie...

Un tsunami s'annonce. S'il produit sur l'éducation les mêmes effets que sur les industries de la presse, du disque ou de la distribution, trois conséquences affecteront demain les enseignements primaire et supérieur, et après-demain l'enseignement secondaire : un changement de modèle économique impliquant une baisse des tarifs sur certains services ; une prise de pouvoir du "consommateur d'école" aux dépens du "citoyen usager du service public" ; et une montée en puissance des organisations collaboratives au détriment des structures pyramidales archi-hiérarchisées.

L'Enseignement supérieur d'abord

Ces changements affecteront en premier lieu l'enseignement supérieur. Parce qu'il est déjà structuré en marché. Parce que le secteur privé y est dynamique et s'est construit, depuis ses origines, sur sa capacité à proposer des approches pédagogiques disruptives. Parce les ordinateurs, tablettes et smartphones ont déjà envahi amphis et salles de TD alors qu'ils restent le plus souvent dans les cartables au collège et au lycée. Parce que nombre d'établissements ont effectué les indispensables investissements matériels. Parce que le lien avec le marché de l'emploi permettra très vite de prouver – ou non – l'efficacité de telles innovations. Enfin, parce qu'une partie minoritaire mais hyperactive et influente du secteur vit à l'heure de la mondialisation.

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Emmanuel Davidenkoff | Publié le