L'Essec et l'université Paris Descartes veulent former des médecins managers

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Décrocher un double diplôme, de médecin et de manager, ce sera désormais possible pour une poignée d’élus grâce à la convention signée le 22 avril 2009 entre l’ESSEC et l’université Paris Descartes.

Objectif : les former à des postes d’encadrement de haut-niveau pour exercer tant à l’hôpital que dans l’administration publique de la santé, l’industrie pharmaceutique voire dans les grands organismes internationaux. Ce partenariat intervient dans la continuité d’un rapprochement entre les deux institutions, déjà partenaires au sein de l’incubateur Paris Biotech et du mastère spécialisé en management de la santé.

L'expérience de la décision et du risque

Par ailleurs, ajoute Laurent Bibard, le directeur pôle MBA Essec, «nos deux établissements convergent d’un point de vue pédagogique sur les aller-retour entre théorie et pratique. » « Alors que nos étudiants doivent réfléchir à des prises de décisions difficiles pendant leur formation, les futurs médecins, régulièrement confrontés à des situations graves, pourront leur faire partager leur expérience. En médecine comme en management, tout ne se contrôle pas et le risque existe », notion particulièrement d’actualité selon le directeur en ces temps de crise.

Quatre boursiers sur les six lauréats

Une trentaine d’étudiants de l’UFR de médecine ont postulé sur les quelque 400 inscrits en seconde année. Parmi les six lauréats préselectionnés, quatre d’entre eux bénéficieront d’une bourse d’études. Celle-ci, qui couvre les frais de scolarité de la formation (25 000 €) sera financée par des groupes pharmaceutiques.

Six étudiants inscrits en seconde année de médecine bénéficieront de ce programme aménagé et commenceront à suivre les cours de l’ESSEC à partir et en parallèle de leur cinquième année de médecine. D’ici deux ans, les lauréats devront valider une mise à niveau notamment en économie et management, afin de présenter les épreuves habituelles d’admission sur titre de l’école.

Des ambitions après la pression

«Comme nos étudiants qui suivent le double cursus droit-management, ils vont être en forte sur-pression de travail » a prévenu Pierre Tapie, le directeur général du groupe. Les futurs «bourreaux de travail » n’ont pas l’air trop impressionné. Parmi eux, Victoria Teissier sait qu’elle sera amenée à « gérer des hommes et du matériel » en milieu hospitalier et considère ce double diplôme comme une « chance à saisir pour acquérir de solides compétences.» « Se garder un maximum d’opportunités face à la crainte d’être sur des rails pour les dix prochaines années » telle est la motivation de Pierre Weill-Raynal. Quant à Jean de Boisset de Torsiac, lui se rêve en politique, dans un ministère, ou pourquoi pas à l’OMS… Une ambition qui a séduit le jury !


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