L'Université de moins en moins attractive pour les salariés

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Alors que le renforcement des liens universités-entreprises est aujourd’hui considéré comme prioritaire pour accroître l’autonomie des universités, deux notes récentes de la DEPP (1) mettent en évidence les progrès qu’il reste à accomplir en matière de formation permanente avec un titre significatif : « L’activité de la formation continue universitaire fléchit en 2005 ». Avec 424 000 stagiaires cette année-là, la formation continue dans l’enseignement supérieur enregistre une régression du volume d’heures-stagiaires en deçà de celui de 2002 et une baisse de ses effectifs (1 % de moins par rapport à 2004). Les universités, qui regroupent 76 % des stagiaires du supérieur, perdent ainsi 3 500 inscrits. Ce qui se traduit par une réduction de leur chiffre d’affaires de 1 %. Le manque d’adaptation et de flexibilité de l’offre de formation aux besoins des entreprises est souvent stigmatisé. La DEPP relève aussi un déséquilibre dans les spécialités. À l’uni versité, les stagiaires suivent principalement des formations dans les secteurs des services d’aide à la personne, des sciences humaines ou du droit. Huit groupes de spécialités rassemblent ainsi plus de 90 % des stagiaires. Au CNAM et dans les centres régionaux associés, les stagiaires s’inscrivent plutôt dans les pôles « échange et gestion » (42 %), « communication » (21 %) ou « sciences humaines et droit » (10 %). À la sixième place au CNAM et en onzième position à l’université, les spécialités de production sont reléguées à l’arrière-plan.

(1) Notes nos 08.06 et 08.07, Direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance du ministère de l’Éducation nationale, janvier 2008.

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