L'UPMC et l'ULP s'associent au CEA sur un projet de recherche international

Guillaume Mollaret Publié le

Deux universités françaises, l’UPMC (Paris 6) et l’université Louis-Pasteur (ULP) de Strasbourg, prennent part au projet international Acsept (Actinide Recycling by Separation and Transmutation). Ce vaste projet de recherche, lancé officiellement début avril à Nîmes, porte sur le développement de procédés de séparation compatibles avec le recyclage du combustible des systèmes nucléaires. Coordonné par le Commissariat à l’énergie atomique (CEA), il réunit trente-quatre partenaires européens issus de quatorze pays. Il s’agit, pour moitié, d’universités et de laboratoires de recherche académique et, pour l’autre moitié, d’organismes de recherche et d’industriels (Alcan, EDF…).

Main d'oeuvre et matériel universitaires

Acsept est doté d’un budget de 24 M€ – dont 9 M€ de subvention européenne – pour la période 2008-2012. L’investissement des universités se limitant à la fourniture de main-d’oeuvre et du matériel de ses laboratoires, « ce compromis arrange tout le monde », résume George Wippf, professeur à l’ULP, lequel ajoute qu’Acsept est « un projet moteur sur le plan scientifique ».

L'alchimie des partenariats

La participation à des projets d’une telle envergure semble parfois relever du hasard, malgré le filtre des appels à candidature. Si le Pr Wippf fut contacté à la suite d’un colloque organisé par le CEA, ce n’est pas le cas du Pr Jean-Pierre Simonin (UPMC), qui appartient à une université qui dispose d’un département chargé des partenariats européens. « Nous avons choisi les participants en fonction de leur compétence. Mais entrer en contact avec certaines universités est plus difficile qu’avec d’autres. Toutes n’ont pas de structures mettant en valeur leurs recherches et leurs laboratoires comme le fait Paris 6 », commente Stéphane Bourg, ingénieur au CEA et coordinateur d’Acsept. Un projet où les chercheurs trouvent leur intérêt dans la perspective de publications scientifiques et l’obtention des crédits pouvant en découler.

Guillaume Mollaret | Publié le