La FNEGE lance un outil pour mesurer l’impact des écoles de commerce sur leur environnement

Marie-Anne Nourry Publié le
Mesurer l’impact des écoles de commerce sur leur environnement. Tel est l’objectif du BSIS (business school impact score), un baromètre lancé par la FNEGE (fondation nationale pour l’enseignement de la gestion des entreprises), à destination des écoles de commerce, des CCI, des collectivités locales ou encore des fédérations d’entreprises. Explications de Pierre-Louis Dubois, délégué général de la FNEGE et auteur du projet.

L’idée de créer un outil pour mesurer l’impact des écoles de management sur leur environnement (ville, département, région, pays) a germé dans l’esprit de Pierre-Louis Dubois, délégué général de la FNEGE, à l’occasion du colloque de l’EFMD (organisme délivrant l’accréditation Equis) organisé en janvier 2011. « J’ai fait le constat que les rankings étaient basés sur des critères internes aux établissements et qu’il manquait une manière externe de les évaluer », confie-t-il.

Il a alors fait appel à Michel Kalika, professeur à Dauphine et ancien directeur de l’EM Strasbourg, pour l’aider à développer le BSIS (business school impact score) . « Aucun rapport », néanmoins, avec l’enquête menée par la grande école strasbourgeoise, sur l’impact économique de son école , selon Pierre-Louis Dubois.

« Le baromètre n’est pas concurrent des accréditations »

Le délégué général qualifie, au contraire, le BSIS de « complémentaire » aux accréditations Equis et ACCSB. « Il ne mesure pas la conformité d’un établissement à un standard mais son impact sur son environnement », résume-t-il. Un moyen de remplir l’objectif de la FNEGE, qui consiste à promouvoir l’enseignement de gestion, et de valoriser l’activité des écoles.  Ce qui peut s’avérer très utile, du point de vue des principales intéressées, pour rechercher des financements, dans un contexte de « restructuration des CCI et de raréfaction des ressources publiques ».

Plus de 100 critères d’évaluation

« Quel impact aurait la disparition d’une institution sur son environnement ? » C’est la question à laquelle la FNEGE a voulu répondre en développant cet outil. Plusieurs impacts ont été mis en avant, en termes financier (chaque étudiant qui vit dans la ville engendre une activité économique), économique (emploi du personnel, création et reprise d’entreprises, attractivité pour les cadres), d’innovation (présence d’enseignants-chercheurs) ou encore d’image (les écoles portent souvent le nom de la ville). Si certains critères se mesurent en euros ou en nombre d’emplois, d’autres sont plus difficile à évaluer. Pour ceux-là, le délégué général s’est directement inspiré du système d’étoiles des revues de gestion.

25.000 à 40.000 euros l’audit

Le BSIS est destiné aux écoles de commerce mais aussi aux CCI, aux collectivités locales ou encore aux fédérations d’entreprise, qui devront débourser entre 25.000 et 40.000 euros, selon le nombre d’implantations de l’école concernée. « La FNEGE n’a pas vocation à faire du profit, le prix correspond au coût de revient de l’enquête », précise le délégué général. Au programme : visite sur site et étude de documents.

Les résultats seront ensuite rendus sous la forme d’un baromètre et d’un rapport détaillé contenant des recommandations stratégiques. « Nous nous interdisons de rendre les résultats publics, mais les écoles peuvent en faire la publicité et profiter de la crédibilité de la FNEGE. »

A ce jour, deux écoles de commerce ont déjà été auditée par la FNEGE. « Si ça fonctionne, nous souhaitons fixer des normes pour permettre aux écoles de se situer par rapport aux autres », ajoute Pierre-Louis Dubois.

Pour en savoir plus :   strong>la plaquette du BSIS.

Marie-Anne Nourry | Publié le