La fondation Renault ouvre trois nouveaux programmes à l'occasion de ses dix ans

Propos recueillis par Emmanuel Vaillant Publié le
La fondation Renault ouvre trois nouveaux programmes à l'occasion de ses dix ans
Claire Martin // © 

Du management multiculturel à la « mobilité durable », la fondation Renault investit dans l’enseignement supérieur en soutenant quatre programmes de formation en lien avec des grandes écoles et universités, notamment l’Ecole Polytechnique, l’école des Ponts, HEC, l'ENSAM de Lille et les universités Paris-Dauphine et Sorbonne. Quelques 568 étudiants venant de 11 pays différents ont ainsi bénéficié de bourses de cette fondation pour suivre ces cursus. Claire Martin, directrice de la fondation Renault et directrice de la responsabilité sociale du groupe Renault dresse un bilan des sept programmes en cours et à venir, à l'occasion des dix ans de la fondation, vendredi 9 décembre 2011. Des actions qui concernent chaque année 110 étudiants pour un budget de trois millions d’euros.

Pourquoi la fondation Renault s’est-elle engagée depuis dix dans l’enseignement supérieur ?
Il y a dix ans, nous avons été parmi les premiers à proposer de développer des formations centrées sur le développement durable et le multiculturel. Ces programmes de seize mois avec des stages nous permettent d’apporter notre vision d’industriels "embarqués" avec le monde académique sur des domaines qui nous importent comme le management multiculturel ou les véhicules électriques. Cela nous permet aussi d’être en contact avec des viviers d’étudiants et de nous faire connaître d’eux en France comme dans les pays où Renault est implanté (Brésil, Maroc, Russie, Roumanie…).

Est-ce un moyen pour Renault de former et repérer de futures recrues sur le marché international des diplômés ?
On ne fait pas ça pour recruter. Il s'agit de mécénat sur le thème de l'éducation qui est également l'un des axes de notre politique de responsabilité sociale. 20 à 30 % des jeunes qui suivent ces programmes choisissent de rejoindre le groupe Renault. Il n’en reste pas moins que même à la concurrence, tous ceux qui sont passés par ces programmes sont des ambassadeurs de Renault.

Quel développement de vos programmes envisagez-vous aujourd’hui et pour quel public étudiant ?
Nous allons créer trois nouveaux programmes pour élargir notre public. L’un concerne une licence professionnelle électro-mobilité qui s’adresse à des bac + 2 (BTS, DUT) ouvert à la rentrée 2012 à l’IUT de Mantes-en-Yvelines. Cette formation vise à préparer des jeunes sur les métiers de la fabrication, de la vente et la réparation, spécifiquement sur le véhicule électrique. Le deuxième programme est un programme doctoral franco-japonais avec des échanges d’étudiants en thèses entre Supelec et l’université Waseda de Tokyo et les laboratoires de recherche de Renault et Nissan. Le troisième programme concerne la sécurité routière. Nous ouvrons une chaire d’enseignement et de recherche à Beyrouth pour former les experts de la sécurité routière dans les pays du Maghreb et du Machrek. Il n’existe aujourd'hui aucune formation multidisciplinaire sur ce thème qui est l’une des priorités sociétales du groupe Renault.

Propos recueillis par Emmanuel Vaillant | Publié le