Laïcité : Najat Vallaud-Belkacem sollicite aussi l’enseignement supérieur

Isabelle Dautresme - Mis à jour le
Laïcité : Najat Vallaud-Belkacem sollicite aussi l’enseignement supérieur
Najat Vallaud-Belkacem présente son plan pour l'école après les attentats du début d'année, le 22 janvier 2015 // ©  Isabelle Dautresme
Former les enseignants, encourager les travaux de recherche sur la radicalisation, recruter plus d’enseignants-chercheurs dans les disciplines rares… La ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Najat Vallaud-Belkacem, a présenté son plan pour l’école à la suite des attentats contre "Charlie Hebdo" et l'Hyper Cacher de la porte de Vincennes, jeudi 22 janvier 2015.

Comment transmettre les valeurs de la République à l'école ? C'est la question à laquelle a tenté de répondre Najat Vallaud-Belkacem, lors de la présentation de son plan pour l'école, jeudi 22 janvier 2015 à Matignon, au lendemain des vœux de François Hollande au monde éducatif.

Mieux Former les enseignants À la laïcité

Parmi les mesures présentées, la formation des enseignants figure en tête. Ainsi, les Espé (écoles supérieures du professorat et de l'éducation) devront accorder une place plus importante à l'enseignement des valeurs de la République et "plus particulièrement à la laïcité et à la lutte contre les préjugés", dans le tronc commun des masters Meef (métiers de l'enseignement, de l'éducation et de la formation).

Les candidats aux concours des métiers de l'enseignement seront, quant à eux, évalués sur leurs "capacités à expliquer et à faire partager ces valeurs", a indiqué la ministre sans préciser la forme que prendra cette évaluation.

Le plan prévoit également qu'un bilan soit fait avant l'été 2015, dans toutes les Espé, "de façon à garantir l'homogénéité territoriale des formations".

un référent "racisme et antisémitisme" dans chaque université

L'université sera également sollicitée, "pour éclairer la société sur les fractures qui la traversent et sur les facteurs de radicalisation". Ainsi, les travaux de recherche relatifs aux causes de la radicalisation seront davantage soutenus.

La ministre a également annoncé, sans les chiffrer, des créations d'emplois d'enseignants-chercheurs dans les "disciplines rares", en lien avec le Moyen-Orient et les mondes musulmans.

Côté établissements, un référent "racisme et antisémitisme" devra également être désigné et "l'engagement citoyen des étudiants" encouragé.

Reste maintenant à voir si ces annonces seront effectivement suivies d'effets.

Lire aussi
La réaction du Syndicat national des chercheurs scientifiques (FSU) : Liberté de la Recherche (pdf - 27 janvier 2015)

Isabelle Dautresme | - Mis à jour le