Écoles d'ingénieurs : le concours Avenir+ vise les admissions parallèles

Étienne Gless Publié le
Écoles d'ingénieurs : le concours Avenir+ vise les admissions parallèles
L'ESILV est l'une des six écoles du concours commun Avenir+. // © 
Les six écoles d'ingénieurs postbac du concours Avenir créent "Avenir +", un concours commun dédié aux admissions parallèles, à côté d'"Avenir bac", centré sur les seuls élèves de terminale. Et comptent bien profiter du boom des réorientations et des rentrées décalées.

Après Avenir, Avenir+...  "Les passerelles de réorientation font désormais partie des stratégies des élèves. Mais les procédures restent très individualisées, ce qui rend les candidatures lourdes, nombreuses et coûteuses. Le concours commun Avenir+ améliore la visibilité de l'offre de nos écoles pour ce public", explique Jean-Michel Nicolle, directeur de l'EPF et président d'Avenir.

Ce concours regroupe six écoles d'ingénieurs postbac : l'ECE Paris, l'EIGSI La Rochelle, l'EPF (Sceaux, Troyes, Montpellier) l'Estaca (Saint-Quentin en Yvelines, Laval), l'ESILV et l'EISTI.

En 2010, quatre d'entre elles avaient déjà lancé un concours commun dédié aux élèves de terminale et au bac + 1. Parallèlement, les écoles rejoignaient ensemble le portail ministériel APB. Le concours Avenir a connu une forte croissance en six ans, enregistrant 73% de candidatures en plus : 4097 en 2010, 7110 en 2015.  Sur la même période, le nombre de candidats intégrés a progressé de 74%, passant de 815 à 1.425.

les étudiants en ligne de mire

Le concours Avenir se scinde désormais en deuxAvenir bac, recentré sur les seuls élèves en classe de terminale via APB, et  Avenir +, une procédure unique d'admission s'adressant aux jeunes déjà titulaires du baccalauréat inscrits dans le supérieur (classes prépas, licence et master 1, DUT, L1 santé, spé ATS etc.). "Il n'est pas nécessaire d'avoir validé sa première année de L1", précise le président du concours.

Ces admissions parallèles devraient rapidement fournir 25% des nouveaux étudiants des six écoles. " C'est loin d'être négligeable", estime Pascal Brouaye, président du pôle universitaire Leonard de Vinci (qui compte entre autres écoles l'ESILV). "C'est une façon d'installer dans le paysage que nos écoles recrutent des jeunes en admission parallèle, qu'ils sont légitimes et qu'ils doivent être sélectionnés correctement".

Le créneau des rentrées décalées

Le concours "Avenir +" offrira  à la session 2016 575 places, dont un quart réservé aux rentrées décalées, un créneau où les écoles affichent une forte ambition. "Actuellement, nous avons quatre programmes de rentrée décalée qui ciblent les étudiants en Paces (première année commune aux études de santé) en échec", explique Lamia Rouai, directrice de l'ECE.

L'occasion aussi d'augmenter le pourcentage de filles dans les écoles d'ingénieurs. "Nos écoles sont loin d'atteindre la parité. Or il y a beaucoup de filles en Paces", souligne Lamia Rouai. 

Plus largement, les six écoles comptent sur ce concours commun pour devenir plus visibles auprès d'étudiants de L1 en mal de réorientation, en leur permettant de ne pas perdre une année grâce à des formations intensives de remise à niveau via les rentrées décalées. 

Étienne Gless | Publié le