L'université Paris 1 valide, in fine, les statuts d'Hésam

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L'université Paris 1 valide, in fine, les statuts d'Hésam
Université Paris 1 - Panthéon-Sorbonne, Centre Panthéon // ©  Camille Stromboni
Le conseil d'administration de l'université Paris 1 - Panthéon-Sorbonne s'est exprimé en faveur des statuts du regroupement parisien Hésam, mardi 10 mars 2015. Le conseil académique de la fac, lui, s'y était opposé, un mois plus tôt.

Dix-sept voix pour, sept voix contre et cinq abstentions. Les élus du conseil d'administration de l'université Paris 1, réunis le 10 mars 2015, ont adopté les statuts d'Hésam. Ils ont également voté en faveur du contrat de site porté par la Comue (communauté d'universités et établissements).

Le pôle parisien, qui rencontre des difficultés depuis plusieurs mois, avec notamment le départ de quatre de ses membres à la rentrée 2014, s'est mis d'accord sur ces deux textes, qui doivent désormais passer devant les conseils des établissements membres.

Un vote négatif du conseil académique

À Panthéon-Sorbonne, le chemin de la validation ne s'est pas fait sans tension. Le comité technique de l'université ainsi que le conseil académique ont pour leur part voté contre ces textes fondateurs de la Comue, lorsqu'ils ont été consultés en février 2015.

Avançant plusieurs arguments, tels le fait que la communauté universitaire n'ait pas été associée à la rédaction du projet, la faible proportion d'élus par rapport aux "nommés" au sein des instances gouvernantes de la Comue, ou encore le manque de garanties quant au pouvoir que l'université conserverait sur son offre de formation.

Après ce vote négatif, "il y a eu des discussions vives, approfondies et fructueuses, estime le président Philippe Boutry. Laurent Carraro [président d'Hésam] a répondu aux interrogations et inquiétudes notamment sur le corps électoral et le mode de gouvernance. Ses explications ont permis de clarifier les choses."

Philippe Boutry a également défendu la nécessité d'appartenir à une Comue au plus vite. "Nous avons donné le temps à la réflexion, juge-t-il. Mais je suis bien conscient que nous ne parviendrons à persuader le plus grand nombre qu'en avançant, et en réussissant ensemble notre candidature à l'Idex."

Des garanties demandées dans le règlement intérieur

Finalement, les élus du conseil d'administration ont choisi d'assortir leur vote, favorable, d'une motion très prudente. Ils demandent en effet "que les clarifications sur le caractère non fusionnel de la Comue Hésam, sur le degré d’autonomie des différents établissements la composant [...] soient actées lors de la rédaction du règlement intérieur".

Du côté des opposants, l'Unef dénonce un "passage en force". "Aucun amendement au texte n'était possible et les engagements de Laurent Carraro ne sont que putatifs, déplore Clara Mérigot, vice-présidente du syndicat étudiant à Paris 1. Mais surtout le président de notre université s'était engagé à respecter les votes des autres conseils de la fac ! Contrairement à ce qu'il vient de faire."

L'intersyndicale, qui réunit l'Unef, l'Unsa, la CGT, Sud Éducation et Solidaires Étudiants, doit rencontrer le président d'Hésam le 17 mars 2015.

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