L'Unef a fait paraître son enquête annuelle sur le pouvoir d'achat des étudiants , qui fait ressortir une augmentation du coût de la vie étudiante à la rentrée universitaire 2011 de 4,1%, soit deux fois plus que l'inflation. Le syndicat étudiant lie cette hausse à celle des loyers ainsi que des "dépenses obligatoires" (frais d'inscription, sécurité sociale étudiante, ticket de resto U ).
L'Unef dénonce ainsi le fait que "depuis 2006, les dépenses obligatoires ont augmenté de 33,2% tandis que les aides sociales n’ont augmenté que de 13%". Résultat selon elle : "Depuis 2006, la part des étudiants, dans l’enseignement supérieur, issus des foyers les plus modestes, a baissé de 9,1 points".
De son côté, la Fage, qui publie son indicateur du coût de la rentrée étudiante, souligne également que "les frais de rentrée demeurent plus que jamais, un élément de sélection à l’entrée dans l’Enseignement Supérieur". Selon l'association, s'acquitter de ses frais d'inscription et de son logement revient à 1386,70 € pour un étudiant francilien et 1226,20 € pour un étudiant de province.
En y ajoutant les autres frais (transports, alimentation, vêtements, téléphone, Internet, loisirs...), "cette année un étudiant devra donc débourser en moyenne 2372,40 € pour sa rentrée universitaire, soit une augmentation de 4,2%", conclut la Fage.
Polémique sur les chiffres
Face à cette polémique naissante, le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche a réagi dans un communiqué, affirmant que "l'inflation que connaissent les étudiants n’est pas différente de celle de l'ensemble des ménages".
En particulier, le texte indique que "les loyers (44% des étudiants sont en location - chiffres OVE) connaissent une progression de 1,2%). Ce à quoi la Fage rétorque : "Il s’agit de l'augmentation générale pour tous les logements. Pourtant, il est évident que les étudiants ne louent que des petites surfaces, beaucoup plus touchées par l'augmentation des loyers . Nos chiffres sur ces loyers sont d’ailleurs ceux de ce même observatoire qu'invoque Laurent Wauquiez".